- Plus rassurant qu’amusant à conduire
- Le sens de l’accueil avant la sportivité
- Pratique mais pas toujours ergonomique
Comme l’Enyaq iV Coupé, l’Enyaq iV “classique” a droit à sa version RS. © Skoda
Avec un moteur électrique par essieu, le Skoda Enyaq iV RS profite de 299 ch et quatre roues motrices. © Skoda
A défaut d’être exaltante, la conduite du Skoda Enyaq iV RS est agréable et les relances efficaces. © Skoda
La masse élevée du Skoda Enyaq iV RS – près de 2,2 tonnes – pénalise la conduite. © Skoda
Pour recharger sa batterie, le Skoda Enyaq iV RS accepte une puissance de charge maxi de 135 kW. © Skoda
A trop faire la chasse aux boutons, le Skoda Enyaq iV RS n’affiche pas une ergonomie irréprochable. © Skoda
A l’arrière, non seulement l’espace est généreux mais les aspects pratiques sont bien pensés. © Skoda
Le coffre est grand, offrant un volume de 380 dm3 sous le cache-bagages selon nos mesures. © Skoda
Electrique oblige, la spectaculaire calandre du Skoda Enyaq iV RS est fermée. © Skoda
Avec ses 4,65 m de long pour 1,62 m de haut, le Skoda Enyaq iV RS affiche un solide gabarit. © Skoda
Comme l’Enyaq iV Coupé, l’Enyaq iV “classique” a droit à sa version RS. © Skoda
En électrique pas triste, l’Enyaq a droit, comme toutes les Skoda, à sa déclinaison RS. Mais, malgré les 299 ch disponibles, la dose de sport est plutôt homéopathique et ce SUV de convaincre davantage par ses talents familiaux.
Les plus
- Habitacle accueillant
- Aspects pratiques nombreux
- Maintien des sièges avant
- Silence de fonctionnement
- Sportivité en berne
- Trépidations avec les 21 pouces
- Surcoût par rapport à la version 80x bien suffisante
En sport, même s’il y a des exceptions, le poids c’est l’ennemi, et c’est la même chose en automobile. Autant dire que les électriques partent avec un handicap, elles qui doivent composer avec une batterie pesant plusieurs centaines de kilos. Avec sa pile de 82 kWh, dont 77 kWh sont utilisables, l’Enyaq RS affiche ainsi entre 2 172 à 2 314 kg (selon les équipements). Au moins, pour endiabler la conduite, Skoda lui offre la mécanique électrique la plus puissante de la gamme, forte de 299 ch et 460 Nm de couple. Avec deux blocs wattés, un devant, un derrière, le SUV tchèque profite de quatre roues motrices, et le centre de gravité est abaissé grâce à l’installation de la batterie dans le plancher entre les essieux. En revanche, il lui manque les roues arrière directrices, qui font souvent des merveilles pour rendre les voitures les plus lourdes étonnamment agiles – comme le BMW iX ou la dernière Bentley EWB par exemple.
Plus rassurant qu’amusant à conduire
Dommage, car, dépourvu de cette direction “intégrale”, l’Enyaq RS ne se révèle pas spécialement dynamique et amusante à conduire. Si le roulis est bien contrôlé, les mouvements verticaux sont moins bien tenus, y compris dans le mode Sport de l’amortissement piloté. Surtout, le poids se ressent dès que la route devient sinueuse, l’antipatinage agissant précocement pour éviter tout déséquilibre. Alors que le freinage n’est pas toujours facile à doser, comme c’est souvent le cas sur les électriques. Bref, la conduite de cette Skoda n’est pas vraiment digne du logo RS. D’autant que le poids élevé étouffe aussi les accélérations, peu impressionnantes malgré les presque 300 ch et 460 Nm disponibles immédiatement – l’Enyaq revendique passer de 0 à 100 km/h en seulement 6,4 s. Toutefois, si ce SUV sur-vend son appellation sportive cela ne le rend pas infréquentable pour autant.
Essai Skoda Enyaq iV RS : du sport à petites foulées.© Skoda
Le sens de l’accueil avant la sportivité
A défaut d’un tempérament sportif, ce SUV s’avère plutôt agréable en usage courant, lui qui profite de la douceur et de la spontanéité de fonctionnement des 100% électriques, avec plusieurs niveaux de régénération de la batterie à disposition (aucun ne permet d’aller jusqu’à l’arrêt). Et s’il faut composer avec les grosses roues de 21 pouces (20 pouces en série) qui rendent le confort de suspension directement proportionnel à l’état de la chaussée, au moins les bons sièges compensent partiellement et l’on apprécie aussi l’insonorisation soignée.
En fait cet Enyaq s’apprécie quand on le prend pour ce qu’il est vraiment : un SUV familial accueillant, capable d’assurer le quotidien d’une famille, idéalement de quatre personnes. Car si l’espace est généreux devant comme derrière, la banquette est clairement pensée pour deux occupants, la place centrale n’étant pas prévue pour y rester des heures. Le coffre, pour sa part, s’il impose un plancher un peu haut, propose un bon volume de chargement, allant de 380 dm³ mesurés par nos soins à 1 120 km en configuration 2-places.
Pratique mais pas toujours ergonomique
Et si la modularité se limite à des dossiers rabattables que l’on peut manipuler depuis le coffre via des tirettes, l’Enyaq, RS ou pas, reste une Skoda. Du parapluie dans la portière avant, au gratte-givre dans le hayon en passant par les stores pare-soleil aux places arrière et la prise 230V, la voiture multiplie les aspects pratiques malins. En revanche, si on apprécie les grandes amplitudes de réglages au volant, on est moins convaincu par l’ergonomie des commandes. A trop réduire le nombre de boutons physiques, certaines manipulations sont peu évidentes – il faut glisser son doigt sur le bas de l’écran pour modifier le volume du son et la nuit l’endroit n’est pas éclairé. Pour se faciliter la vie, mieux vaut se programmer un profil. Comme cela la voiture démarrera avec les bons réglages (radios et température), avec les aides à la conduite activées (ou pas) selon vos préférences.
Reste que pour profiter des qualités d’accueil de cet Enyaq iV, pas besoin d’opter pour cette déclinaison RS, facturée quand même 61 130 €. La version 80x, équipée de la même batterie, de quatre roues motrices et affichant 265 ch, s’affiche plus raisonnablement 54 090 €. Un tarif qui descend à 51 820 € si vous n’avez pas besoin de 4 roues motrices, avec la version 80 (même batterie, 204 ch).
Fiches techniques
Appellation commerciale | Skoda Enyaq iV RS 2023 |
La fiche technique |