Plus d’une centaine de Fiat Topolino bloquées au port de Livourne (Toscane) à cause d’un petit autocollant.
À peine arrivés dans le port de Livourne, plus d’une centaine de modèles Topolino de Fiat ont été bloqués. La faute à un autocollant représentant le drapeau italien alors que la voiture est produite… au Maroc.
La raison ? La présence d’un petit drapeau italien sur la porte avant gauche de la microcar. Or, le petit véhicule affiché à moins de 10 000 euros est produit sur la même ligne d’assemblage que la Citroën AMI et la Rocks-e d’Opel… au Maroc, dans l’usine de Kénitra. Intolérable, donc, pour les autorités italiennes d’apposer un drapeau italien sur une voiture non fabriquée dans leur pays. Le 15 mai dernier, des scellés ont même été posés sur les 134 voitures concernées. Les autorités italiennes s’appuient sur une loi datant de 2004 qui dispose que «la commercialisation de produits portant des indications de provenance ou d’origine fausses et trompeuses» constitue un délit.
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Vers un retrait des autocollants
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Auprès de La Repubblica, Stellantis juge aussi avoir respecté les réglementations et n’avoir eu «aucune intention trompeuse envers les consommateurs», mais pour cesser toute polémique, il a décidé de supprimer les petits autocollants des Topolino sous réserve d’une autorisation des autorités italiennes. Le torchon brûle donc toujours entre l’Italie et Stellantis. Mi-avril, le groupe de Carlos Tavares a été sommé de rebaptiser son tout dernier SUV 100% électrique Alpha Romeo. Fabriqué en Pologne, il était baptisé «Milano», mais a dû être renommé «Junior». Cette décision pourrait avoir un impact sur un autre modèle : fabriquée aussi en Pologne, la Fiat 600 arbore également un autocollant italien sur son pare-chocs arrière. Il risque très certainement d’être retiré !