En raison de la forte baisse de la demande concernant la version électrique de la 500, Fiat va suspendre la production de son modèle pendant environ trois mois, mettant ainsi au chômage partiel environ 1 200 salariés en Italie. Mais ce n’est pas tout, car Fiat fait machine arrière sur l’électrique, au profit du thermique.
Fiat 500 Electrique // Source : Nicolas Valeano pour Frandroid
Le problème, c’est que Stellantis n’a pas vraiment anticipé un tel gadin des ventes de sa 500e cette année. Le groupe prévoyait globalement de vendre 100 000 unités de son modèle cette année, ce qui est particulièrement ambitieux pour une voiture qui a déjà plus de trois ans, surtout dans un univers où les technologies évoluent très vite. Si Fiat en fait 50 000 cette année, ce sera déjà bien. La production a chuté de 51 % rien que sur le premier trimestre.
Une nouvelle fermeture pour l’usine de la Fiat 500e
L’usine de Mirafiori, délaissée de ses Maserati depuis quelques mois, ne produit pour l’heure que des Fiat 500e et, depuis peu, des boîtes de vitesses à double embrayage. Mais avec l’absence de commandes autour de la 500e, l’usine italienne va encore fermer, pour la troisième fois depuis le début de l’année, mais cette fois-ci pas quelques semaines, mais trois longs mois.
Il y a évidemment les vacances estivales qui entrent dans l’équation, mais toujours est-il que les 1 200 salariés de l’usine se retrouveront en chômage partiel durant cette période.
Comment compte faire Stellantis qui a promis au gouvernement italien de produire un million de voitures dans le pays d’ici les prochaines années ? D’abord, il y a Leapmotor qui arrive, le constructeur chinois qui devrait produire environ 150 000 voitures dans cette même usine de Mirafiori d’ici les prochaines années. À voir ce qu’il en sera dans la réalité.
La concurrence fait mal
Habitacle de la Fiat 500 Electrique // Source : Nicolas Valeano pour Frandroid
L’autre stratégie, qui devrait être un peu plus coûteuse et longue à mettre en place, ce serait de remplacer l’actuelle batterie de la 500 par des batteries LFP moins chères et ainsi abaisser son prix de vente, sans doute sous les 30 000 euros.
Car oui, la Fiat 500e réclame aujourd’hui 30 400 euros hors bonus écologique, ce qui la rend plus chère qu’une Citroën ë-C3 par exemple, certes moins cossue, mais avec une autonomie 30, voire 40 % supérieure et un tarif imbattable, à partir de 23 300 euros, hors bonus.