Déjà convaincant avec son SUV 11, Avatr débarque à Munich avec sa berline 12. Un modèle ambitieux qui pourrait arriver sur le marché européen en 2024.
Les constructeurs chinois ont représenté près d’un tiers des exposants au salon de Munich. Avec des noms connus comme MG ou BYD, et des nouveaux venus qui souhaitent débarquer en Europe. Dans cette seconde catégorie, Avatr a mis les petits plats dans les grands, avec un imposant stand installé aux côtés de ceux de Rimac, Lucid, Tesla ou Xpeng, et la première mondiale de son dernier modèle, l’Avatr 12 (à prononcer « un deux et non pas douze »).
Une technologie affichée
Le tout habillé d’une robe signée par Nader Faghihzadeh (ex-BMW) au sein du studio de style de la marque basé à… Munich. Le style tout en souplesse se signale par le grand C de la signature lumineuse, l’écran en bas du pare-brise permettant d’afficher divers messages, dont une séquence de bienvenue, les éléments d’aérodynamique active (volets avant, aileron arrière), les rétroviseurs remplacés par des caméras, trois lidars, un pare-brise panoramique qui remonte jusqu’à la traverse entre les montants B, un logo arrière gravé dans la carrosserie et éclairé ou encore l’absence totale de lunette arrière. On notera le petit logo « HI » rouge sur l’aile avant gauche, qui signe la présence à bord de Huawei (Huawei Inside).
Si le style extérieur est assez proche de celui du SUV 11, l’intérieur est entièrement différent. La 12 adopte un grand écran panoramique en bas de pare-brise, sur toute la largeur et encadré par les écrans des rétroviseurs. Plus un écran central pour faire bonne mesure. Le pare-brise panoramique est complété d’un toit vitré à l’arrière, avec occultation électrochromique. On notera les rangements fermés dans les portes, accessibles par un basculement de l’accoudoir. Les sièges avant chauffants, ventilés, massants et dotés de repose-jambes, sont vendus comme « zéro gravité » et s’annoncent appréciables lors des pauses pour recharger…
Moteurs Huawei, batteries CATL
Au sein du partenariat, Changan s’occupe de la base « automobile », Huawei de l’électronique et des moteurs, et CATL de la batterie. Il s’agit ici d’un pack en « cell-to-pack » avec chimie NMC, une tension de 800V et une capacité de 94,5 kWh. La version propulsion de 230 kW / 313 ch / 370 Nm affiche 700 km en cycle CLTC (environ 560 km en WLTP) et la propulsion à deux moteurs de 425 kW / 578 ch / 650 Nm est donnée pour 650 km (CLTC toujours – 520 km en WLTP estimés). Ceci avec un poids non négligeable : de 2180 à 2300 kg… Des valeurs qui sont relativement proches de celles annoncées par la Mercedes EQE. La charge se fera vraisemblablement à une puissance maxi de 240 kW en courant continu.
Pour le moment, Avatr n’a communiqué aucun plan d’arrivée en Europe : ni date, ni pays de lancement et encore moins de prix. Mais sa présence notable à Munich affiche clairement une ambition.