Le groupe a déclaré que la décision avait été prise de manière indépendante dans le but “d’opérer avec une transparence totale et absolue concernant le lieu d’assemblage de ses produits et de prévenir tout malentendu à cet égard”. “Stellantis est fermement convaincue d’avoir toujours agi en toute légalité à cet égard”, a déclaré le groupe dans un communiqué.
Milano, Topolino, 600 : même combat
Comme dans le cas de la récente saisie de 134 Fiat Topolino dans le port de Livourne, Stellantis semble désormais anticiper les problèmes qui pourraient survenir pour la nouvelle Fiat 600. Le gouvernement nationaliste de Giorgia Meloni a ouvertement critiqué Stellantis pour avoir fabriqué des voitures de marques italiennes historiques telles que Fiat ou Alfa Romeo dans des pays où les coûts sont moindres, essentiellement en Pologne.
Après l’affaire de l’Alfa Romeo Milano, renommé Junior après les protestations remarquées du gouvernement sur l’utilisation d’un nom italien pour un modèle qui est assemblé en Pologne, puis la saisie de Fiat Topolino flanquées du drapeau italien mais importées du Maroc, voici un nouvel épisode du bras de fer Stellantis / gouvernement italien.
Par rapport à ce qui s’est passé dans le cas de Fiat Topolino, une note de Stellantis avait admis que “l’autocollant en question avait pour seul but d’indiquer l’origine entrepreneuriale du produit” tout en notant que “depuis le moment de présentation, la Société a toujours été claire en déclarant que celui-ci est fabriqué au Maroc ».
Cette histoire intervient dans un contexte tendu, dû aux nombreuses pressions faites sur les engagements de production que Stellantis devrait maintenir en Italie, comme le demande le gouvernement tricolore. Condition non prise en considération comme l’a admis le ministre Adolfo Urso qui a voulu souligner que la loi est la même pour tous. Pendant ce temps, bien que Stellantis ait supprimé l’emblème tricolore de la Fiat 600, les références à l’italianité sur la page Web du modèle sont variées et n’ont actuellement pas été revues ou modifiées. En revanche, agir sur les éléments de carrosserie permet de se protéger des problèmes rencontrés lors des contrôles douaniers.
La hantise du déclin
En effet, au-delà des déclarations fortes émises par certaines personnalités, comme Luca di Montezemolo, ancien patron de Ferrari, qui avait déclaré que FIAT n’était plus italienne mais française, les réseaux sociaux abondent de commentaires acerbes en provenance d’Italie sur les nouvaux modèles Fiat, Lancia ou Alfa de l’ère Stellantis, déconsidérés en raison de leur base technique PSA et de leurs lieux d’assemblages hors de la péninsule. On pourra rappelle que les ennuis des marques italiennes ne datent pas du début de l’ère Stellantis, les soucis ayant déjà été accumulés par les directions précédentes, comme celle de feu Sergio Marchionne (ah les Chrysler rebadgées Lancia ! ah la Punto pas remplacée ! ah la Mito et la Giulietta non renouvelées ! etc etc)