Lamborghini présente la Revuelto, supercar hybride rechargeable qui succède à l’Aventador. Animé par un V12 combiné à trois moteurs électriques, ce taureau rapide comme l'éclair offre 1 015 ch. Extérieurement, le coupé affiche une évolution douce du design de la marque. A l’intérieur, tout change.
- Un V12 plus virulent que jamais
- 4 moteurs et 1 015 ch au total
- L’hyrbride rechargeable que l’on n’a pas besoin de recharger
- Le poids ? Quel poids ?
- Le style Lamborghini évolue en douceur
- Lamborghini fait place nette dans sa supercar
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La Lamborghini Revuelto remplace l’Aventador avec sous son capot un V12 hybride rechargeable.
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La Lamborghini Aventador a tiré sa révérence en 2022 après 11 ans de carrière et une multitudes de déclinaisons. Les sportives ont la vie longue à Sant’Agata Bolognese, or le monde de l’automobile a bien changé au cours de la décennie passée et sa transformation va encore s’accélérer. Pour concevoir la sixième supercar de série s’inscrivant dans la gamme des Miura, Countach, Diablo, Muurcielago et Aventador, Lamborghini a donc dû abandonner son V12 100 % thermique et repartir d’une feuille blanche. Ainsi est née la Revuelto (code LB744), un coupé hybride rechargeable dont le nom espagnol peut se traduire par « excité », un terme consacré désignant un électron chargé en énergie, et dont la sonorité peut évoquer le mot « volt ». Cette électrification s’inscrit au sein d’un groupe motopropulseur entièrement nouveau, lui-même intégré à une architecture inédite. Alors que les hybrides rechargeables sont abrégés PHEV en anglais (Plug-in Hybrid Electric Vehicles), Lamborghini qualifie la Revuelto de HPEV (High Performance Electrified Vehicle). Côté style, la Lamborghini Revuelto adopte les derniers codes de la marque et pousse plus avant l’évolution de son design pour se positionner comme le premier de trois modèles de nouvelle génération qui seront lancés d’ici fin 2028.
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La Revuelto reprend la silhouette caractéristique des supercars Lamborghini.
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Un V12 plus virulent que jamais
Le cœur de la Revuelto reste un V12. Lamborghini, loin de négliger les performances de ce moteur en prenant l’hybridation comme béquille, a rendu ce douze-cylindres encore plus performant que le précédent. Ce nouveau bloc 6.5, dénommé L545, se passe de toute suralimentation. Il développe 825 ch à 9 250 tr/mn, soit 250 tr/mn avant l’interruption du rupteur. Il atteint son couple maximal de 725 Nm à 6 750 tr/mn. Avec une puissance spécifique de 128 ch/L, il offre donc 45 ch et 5 Nm de plus que le V12 de l’Aventador Ultimae tout en pesant 17 kg de moins avec 218 kg revendiqués. Installé en position longitudinale centrale-arrière, il est couplé à une nouvelle boîte de vitesses à double embrayage comptant huit rapports, qui remplace la transmission robotisée à sept vitesses de la génération précédente. Cette nouvelle boîte est placée derrière le moteur, en position transversale et envoie le couple exclusivement aux roues arrière, une première depuis bien longtemps pour une Lamborghini V12. La firme italienne n’a pas abandonné la transmission intégrale ; c’est là que l’électrification intervient.
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Le nouveau V12 développe à lui seul 825 ch, sans turbo.
4 moteurs et 1 015 ch au total
A la place du traditionnel arbre de transmission, c’est une batterie lithium-ion qui prend place dans le tunnel central. Celle-ci envoie son énergie à trois moteurs électriques de 150 ch chacun. Deux d’entre eux se trouvent sur l’essieu avant, chacun entraînant une roue. Ce sont des moteurs à flux axial, une architecture qui débute dans l’automobile et offre davantage de compacité qu’un flux radial. Le troisième électromoteur, à flux radial, est placé juste au-dessus de la boîte de vitesses et peut assurer trois fonctions différentes : servir d’alterno-démarreur, entraîner les roues arrière, ou envoyer de l’énergie aux moteurs avant via la batterie. La Revuelto dispose donc de quatre roues motrices dont les deux de l’avant ne sont mues que par l’électricité. En mode « zéro émission », la voiture est une traction. Mais en fonction des conditions, l’électromoteur arrière peut intervenir en renfort pour offrir une transmission intégrale 100 % électrique. La marche arrière est également assurée par les moteurs électriques. Le groupe motopropulseur développe 1 015 ch. C’est 15 ch de plus qu’une certaine Ferrari SF90 Stradale, mue par un V8 biturbo hybride rechargeable.
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2 moteurs électriques à l'avant, un à l'arrière, et une batterie dans le tunnel central.
L’hyrbride rechargeable que l’on n’a pas besoin de recharger
La batterie affiche une capacité de 3,8 kWh, soit très peu pour un modèle hybride rechargeable. L’hybridation de la mécanique permet à la Revuelto d’émettre 30 % de CO2 de moins que l’Aventador Ultimae (but premier de l’électrification pour Lamborghini, réglementation oblige) mais son autonomie en mode électrique, non communiquée, s’annonce donc particulièrement faible. L’avantage, en revanche, c’est que cet accumulateur peut être entièrement rechargé en seulement 30 mn sur du courant alternatif avec une puissance de 7 kW. Plus fort : si aucune borne n’est disponible, le V12 peut recharger la batterie à lui seul en 6 mn seulement grâce à un mode dédié ! Celui-ci, nommé Recharge, s’ajoute aux modes Hybrid et Performance qui commandent également les règles d’utilisation des quatre moteurs embarqués. Ces réglages se combinent de diverses manières avec les paramètres Citta, Strada, Sport et Corsa pour porter à 13 le nombre configurations disponibles.
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Les clignotants passent par des boutons, et une touche active le mode électrique.
Le poids ? Quel poids ?
La structure de la Lamborghini Revuelto a été baptisée « monofuselage ». Elle associe un châssis monocoque en fibre de carbone, un berceau arrière en alliages d’aluminium, et un berceau avant qui troque l’aluminium de l’Aventador contre un matériau composite à base de carbone. A l’exception des boucliers et des portes, toute la carrosserie est aussi faite de fibre de carbone. Pesant 1 776 kg à sec (répartition avant/arrière : 44/56 %), soit 226 kg de plus qu’une Aventador Ultimae, la Revuelto la devance néanmoins de 0,3 s sur l’exercice du 0 à 100 km/h, qui ne lui demande que 2,5 s selon le constructeur. Ce dernier promet également un chrono inférieur à 7 s pour passer de 0 à 200 km/h, et une vitesse de pointe supérieure à 350 km/h.
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La Revuelto est chaussée de pneus Bridgestone Potenza Sport affichant 20 pouces de diamètre à l’avant et 21 à l’arrière de série, comme l’Aventador, mais avec une largeur accrue de 4 %. Les quatre roues sont directrices, la suspension pilotées fait partie de l’équipement standard, et les disques de freins carbone/céramique de diamètre plus généreux sont mordus par des étriers à 10 pistons devant et 4 pistons derrière.
Les feux de jour en “Y” sont là pour longtemps chez Lamborghini. Lamborghini
Les arêtes sont acérées mais la ligne toujours fluide.
L'échappement est placé très haut.
Le style Lamborghini évolue en douceur
Révélée avec un peu d’avance par quelques fuites, la silhouette de la Lamborghini Revuelto fait perdurer le profil épuré et toujours futuriste dessiné par Bertone pour le concept Countach LP500 de 1971. A l’avant, ses grands feux de jour en « Y » couchés épousent les arêtes de jonction entre le bouclier, les ailes et le capot. Séparés des petits blocs optiques principaux, ils donnent au coupé des proportions plus ramassées que l’Aventador. Les aérations frontales cachent de nombreux Où que l’on regarde, les plis sont saillants et les reliefs nombreux. Le double bossage du toit autoclave, plus prononcé qu’auparavant, offre aux occupants une hauteur sous pavillon accrue de 26 mm tout en améliorant le guidage de l’air. Derrière les portes s’ouvrant évidemment en élytre, les prises d’air latérales sont surmontées de pontons rappelant la dernière Ford GT. A la poupe, le V12 est visible sous une vitre, devant deux sorties d’échappement hexagonales haut-perchées. De part et d’autre de celles-ci se trouvent les blocs optiques arrière qui reprennent la forme des feux de jour. Invisible lorsqu’il est en position « fermée », l’aileron arrière peut se déployer automatiquement ou sur commande pour adopter les positions « faible traînée » ou « appui élevé ». Dans ce dernier réglage, le coupé profite au total de 66 % d’appui en plus par rapport à l’Aventador Ultimae.
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Les portes en élytre sont de retour.
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Lamborghini fait place nette dans sa supercar
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La présentation intérieure est nettement plus épurée qu'auparavant.
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Les rares commandes physiques sont très travaillées.
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La console centrale de l'Aventador était très chargée.
L’installation de la boîte de vitesses à l’arrière a permis de dégager derrière les sièges un espace de rangement pouvant loger un sac de golf, complément appréciable au coffre avant, tout en offrant 84 mm d’espace aux jambes en plus. La console centrale intègre également un rangement. Vie pratique toujours, la Revuelto embarque de nombreuses aides à la conduite parmi lesquelles un régulateur de vitesse adaptatif, une aide au maintien dans la voie, une alerte de trafic perpendiculaire arrière ou encore des caméras permettant une vue de dessus. Comme de tradition, les options de personnalisation seront nombreuses, plus que jamais selon Lamborghini qui annonce pas moins de 400 teintes de carrosserie au choix sans compter les éventuels ajouts sur mesure de son département Ad Personam. La Lamborghini V12 de la décennie 2020 est enfin là, avec de sérieux arguments pour permettre à la marque de maintenir son rang. Et alors que l’interdiction du thermique neuf s’annonce pour 2035 en Europe, il ne serait pas impossible que la Revuelto acquière à terme un statut hsitorique.
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L'Aventador prend une retraite bien méritée.
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