Le gouvernement va durcir le malus écologique à l’achat de nouvelles voitures thermiques, pour faire des économies et avec une visée environnementale. Sur le plateau des “Grandes Gueules”, Flora Ghebali estime que cette mesure symbolise “le retour de l’écologie punitive”.
Les voitures et les automobilistes n’échapperont pas aux coups de rabot du gouvernement pour combler le déficit budgétaire. Le projet de loi de finances entend durcir dès le 1er janvier le malus écologique pour les véhicules neufs: plus une voiture est polluante, plus elle coûtera cher. Tous les véhicules qui rejettent 113 grammes de CO2 au kilomètre seront concernés par ce malus, un seuil qui englobera les petites citadines.
Un SUV à Paris
Ainsi, le montant moyen de cette taxe à payer pour un Renault Captur, l’une des voitures les plus vendues en 2023, serait de 695 euros dès le 1er janvier contre 351 euros en 2024. Un Peugeot 2008, lui, serait taxé de 653 euros, contre 380 actuellement. Dans le même temps, le bonus écologique pour les achats de véhicules électriques pourrait passer de 4.000 à 3.000 euros.
“Ce budget n’a ni queue ni tête sur les questions écologiques”
Et alors que l’Union européenne a voté le “Green new deal” qui acte la fin de la vente de véhicules thermiques neufs à l’horizon 2035, elle estime que le gouvernement ne va pas dans ce sens-là. “On a un gouvernement qui détricote chaque année. Si on augmente les malus et qu’on baisse les bonus, c’est le retour de l’écologie punitive comme si tout ce qu’avaient fait les Gilets jaunes n’avait servi à rien”, ajoute-t-elle sur le plateau des Grandes Gueules.
“La bonne mesure, ça aurait été de dire aux grands constructeurs automobiles: ‘vous verdissez votre flotte cette année ou vous prenez un malus'”. La flotte des véhicules d’occasion aurait pu grandir ainsi et celles des véhicules verts aussi. Ce budget n’a ni queue ni tête sur les questions écologiques”, tacle Flora Ghebbali.
De quoi inquiéter toute la filière automobile, qui évoque sur RMC un “sabordage” et déplore la concurrence chinoise alors que les ventes s’effondrent. Elle pourrait faire part de son mécontentement dès ce lundi, alors que le président de la République Emmanuel Macron est attendu au Salon de l’Automobile à Paris ce jour.
