L'avenir de Chrysler, Lancia et consorts se jouera dès 2026.
En 2021, peu après la finalisation de la fusion entre Fiat et Chrysler Automobiles (FCA) et le Groupe PSA, Carlos Tavares, PDG de Stellantis, a fait une promesse. Il a déclaré que le conglomérat automobile investirait dans toutes les marques pendant 10 ans. Aujourd’hui, les dirigeants de Stellantis affirment qu’ils décideront du sort des 14 entreprises bien plus tôt.
En attendant, Tavares a déclaré à Automotive News que toutes les sociétés sous l’égide de l’entreprise étaient entièrement financées jusqu’en 2026. Cela semble étrange, étant donné que Chrysler n’a plus qu’un seul modèle, le vieillissant Pacifica/Voyager. Cependant, la marque américaine en difficulté se prépare à lancer son premier véhicule électrique l’année prochaine, ce qui laisse espérer un renouveau.
Alfa Romeo a l’intention de lancer la nouvelle génération de Stelvio en 2025 et la Giulia un an plus tard. Un SUV plus grand, doté de moteurs à essence et de groupes motopropulseurs électriques, destiné à concurrencer le Porsche Cayenne, devrait être lancé en 2027 et visera principalement le marché américain.
Jeep a tout un tas de nouveaux modèles en préparation, notamment les nouvelles générations de Renegade et de Compass, qui seront toutes deux dotées de versions EV. Elle prévoit également un « véhicule utilitaire grand public » qui sera placé sous le Grand Cherokee. Tous ces véhicules seront disponibles d’ici la fin de l’année 2027.
Ram est actuellement confronté à un problème de qualité, comme l’a rapporté Tavares lui-même. Trop de pick-up fraîchement construits nécessitent des réparations dès leur sortie de la chaîne de montage. Stellantis s’efforce de résoudre ces problèmes, mais les ventes aux États-Unis ont baissé de 24 % jusqu’en septembre.
En parlant de marques trop grandes pour faire faillite, Fiat, Opel/Vauxhall, Citroën et Peugeot ont toutes des agendas chargés qui consistent principalement en des produits liés à la mécanique. On ne peut pas en dire autant de Maserati, puisque Tavares a admis cette semaine que l’entreprise « est dans le rouge », mettant en cause le marketing plutôt que les voitures elles-mêmes.
Les plans de DS Automobiles ne sont pas clairs, bien qu’un nouveau modèle phare, DS9 soit susceptible d’être lancé en 2025, en même temps qu’un second modèle. Ces deux derniers devraient être le fer de lance d’une famille d’hybrides rechargeables et de VE, à condition que DS ait la possibilité de faire ses preuves.
Quant à Abarth, elle continuera comme si de rien n’était en produisant des Fiat plus sportives. Cela suffira-t-il ? Nous verrons bien.
Gérer autant de marques doit être un véritable cauchemar pour les responsables. Nous ne serions pas surpris que la famille de marques soit rationalisée dans les prochaines années afin de réduire les risques de chevauchement.