Aux Etats-Unis, les premières voitures autonomes mises en activité ont déjà servi plusieurs fois à la police qui collecte dans certains cas les images filmées par leurs caméras. Dans quelles conditions les données enregistrées par ces nouvelles voitures autonomes peuvent-elles être utilisées sans nuire aux libertés individuelles ?
Une voiture autonome de Waymo, la société de Google.
En Californie, plusieurs sociétés font déjà rouler des voitures à conduite entièrement autonome, dont certaines servent de taxis (essentiellement dans les centres-villes). Pour fonctionner, ces machines utilisent de nombreux capteurs et autres caméras, qui enregistrent en permanence tout ce qu’il se passe autour. Très vite, la police locale a compris que ces véhicules autonomes pouvaient lui servir dans certaines enquêtes : il n’est en effet pas si rare qu’une de ces autos sans conducteur se situe à un endroit où il se passe un crime ou un délit.
Un risque d’abus ?
Dans certains de ces cas, le visionnage par la police des images enregistrées par les voitures autonomes a servi à résoudre des affaires. Et les forces de l’ordre doivent systématiquement demander au cas par cas un mandat auprès d’un juge pour obtenir le droit de visionner ces vidéos. Mais sachant que ces véhicules à conduite autonome doivent se multiplier sur les routes du monde entier dans les années à venir (et même se généraliser en théorie à moyen terme sur nos routes), la question de l’utilisation de ces images va devenir cruciale quant au respect des libertés individuelles et de ce qu’il sera possible d’en faire.
D’après les journalistes de Bloomerg, la société Waymo dit prendre de grandes précautions lorsqu’elle communique des données enregistrées par ses voitures autonomes à la police dans le cadre d’une enquête. Dans certains cas, elle a flouté les plaques d’immatriculation et les visages de personnes filmées par les véhicules afin d’exposer le moins possible les tiers.
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