Des combattants du M23, dans l’est de la RDC en décembre 2022.
Avec notre correspondant à Kinshasa, Patient Ligodi
Chacune des personnes placées mardi 20 février sur la liste des sanctions des Nations unies est accusée par le Comité des sanctions du Conseil de sécurité d’avoir commis des violations des droits de l’homme et des abus du droit international humanitaire, notamment des attaques contre des civils, des meurtres, des viols, des enlèvements et des attaques contre des écoles et des hôpitaux.
Également sanctionné, Michel Rukunda, alias Makanika, est le commandant du groupe armé Twirwaneho, actif dans le Sud-Kivu. Malgré d’autres sanctions que lui ont déjà imposées les États-Unis, son groupe a repris les hostilités récemment contre des milices maï-maï dans le sud de Minembwe. Les experts des Nations unies accusent aussi le groupe Twirwaneho de collaborer avec le M23.
Un autre individu sanctionné est Apollinaire Hakizimana, commandant des FDLR, déjà sous le coup de sanctions des États-Unis en raison de la menace que son groupe représente pour la sécurité des civils congolais et du Rwanda. Deux dirigeants des ADF sont également visés par les sanctions : Ahmad Mahmood Hassan, originaire de Tanzanie, et Mohamed Ali Nkalubo, d’origine ougandaise. Enfin, William Amuri Yakutumba, leader de la Coalition nationale du peuple pour la souveraineté du Congo (CNPSC), est aussi inscrit sur la liste des personnes sanctionnées. Ces annonces surviennent dans un contexte de regain de tension dans l’est de la RDC.