Une enquête a été ouverte pour déterminer si la divulgation du numéro constituait une « violation des principes et devoirs établis » dans la loi mexicaine sur la protection des données. Icon Sport/Alex Dalton/Eyepix Group
Lors de son habituelle conférence de presse retransmise à la télévision, Andres Manuel Lopez Obrador a lu les questions envoyées par le journal pour solliciter sa réaction, donnant au passage le numéro de téléphone de cette journaliste.
Dans la foulée, l’Institut national de la transparence, d’accès à l’information et de protection des données personnelles (INAI) a annoncé par communiqué avoir ouvert une enquête visant à déterminer si la divulgation du numéro constituait une « violation des principes et devoirs établis » dans la loi mexicaine sur la protection des données.
Déjà des liens avec ce cartel en 2006 ?
L’enquête du New York Times a été publiée jeudi en anglais et en espagnol. D’après celle-ci, une enquête de fonctionnaires américains a permis de découvrir « des possibles liens entre de puissants opérateurs des cartels et des fonctionnaires et des conseillers » proches du président mexicain. L’article avance qu’un proche du président a rencontré Ismael Zambada, un des leaders du Cartel de Sinaloa, avant sa victoire électorale en 2018.
Fin janvier, Tim Golden, deux fois vainqueur du prix Pulitzer, a publié une enquête dans le média en ligne ProPublica affirmant que le Cartel de Sinaloa avait versé deux millions de dollars à la première des trois campagnes d’Andres Manuel Lopez Obrador en 2006.
Le président avait dénoncé des « pratiques immorales » et des « calomnies », accusant ses adversaires politiques d’être à leur origine, à quelques jours du lancement officiel de la campagne pour l’élection présidentielle du 2 juin.