Alexeï Navalny, adversaire numéro un du président Vladimir Poutine, est mort à 47 ans dans une prison de l’Arctique, du district autonome de Iamalo-Nénétsie, où il purgeait une peine de 19 ans pour « extrémisme ». AFP / Sergei Gapon
Ivan Zhdanov, le directeur de la Fondation anticorruption d’Alexeï Navalny, a partagé sur son compte X ce mardi une capture d’écran d’un document où Valery Boyarinev signe avec son nouveau titre. Sa promotion est « la récompense pure et simple de Poutine pour la torture », écrit-il. Selon lui, Valery Boyarinev a été « personnellement impliqué » dans la supervision des actes de tortures à l’encontre de l’opposant.
Impliqué dans des actes de torture
Selon les médias indépendants russes Sota et Novaïa Gazeta, Valery Boyarinev, 53 ans, occupe le poste de premier adjoint du FSIN depuis juillet 2022. Mais il travaille pour les services pénitentiaires russes depuis plus de dix ans. Selon Gulagu.net, des prisonniers ukrainiens ont été torturés sous sa supervision, leur extorquant des aveux dans les cas d’exécutions de civils. D’après les informations de Sota, Valery Boyarinev aurait pu être impliqué dans la torture d’Alexeï Navalny, notamment en l’empêchant de s’endormir et de s’alimenter.
Les causes de sa mort, survenue vendredi, ne sont toujours pas connues et sa famille n’a toujours pas pu voir son corps. Selon Moscou, une enquête est « en cours ». Les enquêteurs ont fait savoir aux proches d’Alexeï Navalny qu’ils garderont le corps pendant « au moins 14 jours » pour l’examiner. Pour la famille, qui accuse le Kremlin d’être à l’origine de la mort de l’opposant, les autorités russes cherchent à « couvrir leurs traces ».