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Nîmes : Une filière polonaise spécialisée dans le vol et le recel de pots catalytiques démantelée

Chaque semaine, une semi-remorque transportait, jusqu’en Pologne, 1.500 pots catalytiques découpés sur des véhicules

nîmes : une filière polonaise spécialisée dans le vol et le recel de pots catalytiques démantelée

Illustration de pots catalytiques, lors d’une saisie réalisée par les forces de l’ordre.

Filière – Chaque semaine, une semi-remorque transportait, jusqu’en Pologne, 1.500 pots catalytiques découpés sur des véhicules

Le 5 juin, une opération judiciaire mobilisant plus de 170 gendarmes a permis l’interpellation simultanée de quinze individus. Au cours de cette opération, les militaires ont saisi 143.500 euros, 1.250 pots catalytiques, douze véhicules, du matériel de découpe de pots, des armes et des produits stupéfiants.

L’opération a fait suite à une opération ouverte en octobre 2022. La brigade de recherches départementale de Mende (Lozère) avait alors identifié une équipe de voleurs de pots catalytiques rayonnant sur plusieurs départements. Une information judiciaire a été ouverte au tribunal judiciaire de Mende, puis transférée au pôle du tribunal judiciaire de Nîmes où deux juges d’instruction ont été co-saisis face à un phénomène grandissant dans plusieurs régions.

1.500 victimes chaque semaine et des pots transférés en Pologne

La cellule nationale d’enquête était constituée par la gendarmerie départementale de la Lozère et du Gard sous la direction de la section de recherches Nîmes, et armée de militaires de l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique. Elle a conduit à la mise en évidence d’une filière d’exportation de pots dérobés en France, à destination principalement de la Pologne.

Les pots dérobés sur le territoire national étaient centralisés chaque semaine dans la Somme, puis chargés dans un semi-remorque à destination de l’étranger. Le tout pour le compte d’une société polonaise de traitement et de valorisation des déchets dangereux faisant usage de documents inexacts. « Le butin était évalué à 1.500 pots par semaine, précise la procureure de la République de Nîmes, Cécile Gensac. Soit un total sur la période visée de plus de 50.000 pots catalytiques, et plusieurs centaines de milliers d’euros ».

Un trafic juteux

Les pots catalytiques sont recherchés pour les métaux rares qu’ils contiennent. Dans les catalyseurs se trouve notamment du palladium, du platine et du rhodium, des métaux industriels qui se revendent une fortune.

À l’issue de leurs gardes à vue, les mis en cause ont été déférés et mis en examen devant les magistrats instructeurs du chef de vols et recels en bande organisée et gestion et exportation de déchets dangereux en bande organisée. Neuf personnes ont été placées en détention provisoire, cinq autres sous contrôle judiciaire. « Les investigations se poursuivent sous le contrôle des deux magistrats instructeurs », précise Cécile Gensac.

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