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On a testé l'Audi R8 GT sur un circuit et on ne s'en est toujours pas remis

Monter dans une Audi R8 GT ou RS 3 LMS est vraiment quelque chose de fascinant. À l’occasion des 40 ans de Audi Sport, nous avons eu cette chance et il faut bien avouer que ce fut assez bluffant. Avant de vous raconter cette expérience hors du commun, faisons un peu d’histoire. 2023 marque une étape importante pour Audi Sport qui célèbre quatre décennies de sportivité et d’innovation. Un moment fort pour la marque aux anneaux, qui s’apprête à ouvrir un nouveau chapitre. D’une part avec son arrivée dans la catégorie reine, la F1 en 2026, et d’autre part face à l’électrification annoncée de futurs modèles, toujours inspirés par la compétition.

C’est dans les années 1980 que la filiale sportive d’Audi intègre le championnat du monde des rallyes. À l’époque, la marque aux anneaux aligne deux modèles qui sont depuis devenus mythiques : l’Audi Quattro A2 Group B et la S1 Quattro Group B. Deux voitures qui ont inauguré le moteur cinq cylindres et l’incontournable transmission intégrale quattro. Et si ces technologies sont nées dans la compétition, elles viendront par la suite équiper des modèles de série, une tradition qui perdure d’ailleurs aujourd’hui, avec quelque 11 millions de véhicules dotés de la transmission Quattro dans le monde.

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Quelques modèles Audi iconiques. © Tibo//The Good Click

Audi Sport, 40 ans d’histoire et des voitures mythiques

Après son retrait du rallye, Audi Sport se concentre alors sur le DTM dans les années 90. Un championnat allemand dans lequel la marque remportera pas moins de 15 titres, et qui sera à l’origine du programme Customer Racing en 2009 avec des modèles de course comme les Audi RS 3 LMS et Audi R8 LMS GT4 dont nous avons carrément pu prendre le volant. Combinaison, casque et gants enfilés, nous nous sommes d’abord glissés, non sans une certaine appréhension, dans le baquet de la seconde sur la ligne de départ du circuit de Pau. Pied sur le frein, une pression sur le bouton Start réveille le V10 de 5.2 l qui développe 495 ch sur le train arrière. Pour autant, on ne vous cachera pas que si l’expérience est exaltante, notamment avec dans les phases de freinage où il faut vraiment donner de sa personne pour écraser de tout son poids la pédale de frein, nous sommes loin d’exploiter le potentiel de la bête qui ne fait certes pas partie des voitures les plus rapides du moment mais qui en a tout de même beaucoup sous le capot.

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L’Audi R8 LMS GT4. © Tibo//The Good Click

Tout est facile avec l’Audi RS 3 LMS

Changement de voiture pour passer cette fois dans le baquet de l’Audi RS 3 LMS. Après la R8 LMS GT4, on se sent forcément (un peu) plus en confiance, même si son 4 cylindres de 2.0 l qui développe 330 ch sait lui aussi faire parler la poudre. Bien aidé par un instructeur qui nous prodigue de précieux conseils pour améliorer nos chronos, on commence déjà à s’imaginer pendant quelques minutes dans la peau d’un vrai pilote, comme Tom Cruise dans son avion pour Top Gun. L’expérience a de quoi combler tous les amateurs de course automobile qui peuvent tout de même s’y essayer au volant de la RS 3 berline de série. Un modèle qui ne démérite pas sur circuit, surtout avec ses béquilles électroniques pour se faire plaisir sans trop prendre de risques. Issu du championnat des rallyes, ce modèle qui bénéficie de 11 ans de carrière, a inauguré différentes technologies, du moteur cinq cylindre au tableau de bord numérique. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que l’Audi RS 3 est encore la voiture la plus puissante et la plus rapide de son segment avec plus de 300 km/h.

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L’Audi RS3 Performance. © Tibo//The Good Click

Le baroud d’honneur de l’Audi R8 GT

Après les voitures de course, c’est au volant d’un autre modèle de série que nous ferons nos derniers tours de circuit. Et quel modèle ! Lancée en 2006 avec là encore des technologies issues de la compétition, l’Audi R8 est un modèle à part chez la marque aux anneaux. D’abord équipée d’un bloc V8 et d’une transmission Quattro, la supercar tombe le toit avec la version Spyder qui sera suivie par une GT. Par la suite, elle adopte un V10 et se décline même en propulsion pour donner naissance à la R8 RWD qui cohabitera avec la Quattro. Mais voilà, les normes auront finalement raison de la R8, qui tirera sa révérence l’an prochain avec une R8 GT RWD produite à 333 exemplaires seulement.

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L’Audi R8 GT. © Tibo//The Good Click

0 à 100 km/h en 3,4 secondes

Toujours aussi stylée, elle profite désormais d’un pack aéro en carbone rehaussé par un aileron qui met tout de suite dans l’ambiance. Contact : alors certes l’avenir est désormais électrique, mais la fabuleuse bande son du V10 atmosphérique nous manquera. Avec ses 620 ch, l’Audi R8 GT nous catapulte de 0 à 100 km/h en 3,4 secondes. Encore humide par endroit, la piste invite tout de même à la prudence, surtout au volant d’une série limitée (25 exemplaires pour la France) dont le train arrière ne demande qu’à partir en glisse. Rigoureuse, la R8 GT sait aussi se montrer plus joueuse pour qui préférera désactiver les assistances électroniques qui veillent au grain. Trois petits tours plus tard, il est temps de redescendre sur terre et de tomber la combinaison. Futur collector s’il en est, l’Audi R8 GT nous fait ses adieux de la plus belle des manières. Mais on a vraiment du mal à la quitter…

Audi R8 GT, moteur V10 5.2 l de 620 ch, couple max de 565 Nm, boîte auto à double embrayage 7 rapports, 0 à 100 km/h : 3,4 secondes, vitesse max. : 320 km/h, poids à vide : 1570 kg.

Prix : à partir de 245.000 euros.

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© Tibo//The Good Click

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