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Pour Fisker, ça sent très mauvais et la faillite s'approche

Les négociations avec un “grand” constructeur n’ont finalement pas abouti pour Fisker qui avait déjà prévenu de la situation alarmante. De plus, le financement de 150 millions d’euros n’arrivera pas.

Henrik Fisker était plein de bonnes intentions en 2007 au moment de lancer son étonnante Karma, cette grande routière aux allures de coupé et dotée de panneaux solaires sur le toit. Un engin qui dénotait dans une production encore exclusivement thermique. L’aventure de Fisker Automotive prit fin en 2013 après des années difficiles et une faillite inévitable, malgré un prêt de 192 millions de dollars du ministère américain de l’énergie. Une faillite qui pourrait d’ailleurs revenir malheureusement en pleine figure de l’ancien salarié de BMW et Aston Martin.

Pas d’accord avec un grand constructeur

fisker, pour fisker, ça sent très mauvais et la faillite s'approche

Le Fisker Alaska aurait pu intéresser Nissan, mais l’accord ne se fera pas© Fisker

La rumeur annonçait des négociations entre Nissan et Fisker pour un accord “gagnant-gagnant”. Le premier héritait d’une plateforme pour travailler sur un futur pick-up électrique et le second voyait ses caisses se renflouer. Mais les négociations entre Fisker et ce “grand constructeur” ont finalement échoué. Conséquence directe, les titres boursiers se sont effondrés, la Bourse de New York ayant même décidé de retirer les actions de la cotation. En 2024, les actions Fisker ont perdu plus de 90 % de leur valeur.

“Nous ne disposons pas actuellement de réserves de trésorerie ou de sources de financement suffisantes pour honorer tous les montants dus au titre des obligations 2026 ou des obligations 2025 et, par conséquent, ces événements pourraient avoir un effet négatif important sur nos activités, nos résultats d’exploitation et notre situation financière”, affirme Fisker.

Pour ne rien arranger, Fisker a loupé un paiement d’intérêts lui empêchant alors d’obtenir un prêt vital de 150 millions de dollars pour assurer la survie, alors que la production a été stoppée pendant 6 semaines en Autriche chez le sous-traitant Magna pour stabiliser la situation. Le Fisker Ocean, qui avait pourtant de bons arguments, pourrait donc devenir d’ores et déjà un “collector”. La marque n’a pas réussi à en livrer autant qu’elle espérait en 2023 à la suite de problèmes logistiques. Fisker paye peut-être son arrivée un peu tard sur le marché alors que les Chinois font feu de tout bois et que les marques européennes sortent de plus en plus de modèles compacts. Le marché concurrentiel et l’incapacité de Fisker à produire lui-même ses véhicules dans une usine propre n’a donc pas rendu la tâche facile à un constructeur qui semble se diriger tout droit vers la faillite, jugée “inévitable” par les experts.

Notez cet article Publié le 26/03/2024 à 18:00 Véhicules d’occasion

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