Depuis son premier aperçu au salon de Francfort en 2017, le Renault Symbioz a subi une transformation significative, s’éloignant considérablement de son concept d’origine. Cette évolution, souvent le résultat d’un “jeu des chaises musicales” parmi les designers de la marque, a conduit à une version plus anguleuse et agressive, rappelant le style Peugeot dont provient le dit designer. Je rajouterai que les optiques arrière semblent être largement inspirés de la Golf 7 …
L’intérieur du Symbioz trahit son affiliation étroite avec le Captur, ce qui peut décevoir ceux qui espéraient une planche de plus avant-gardiste et novatrice. Cependant, il est difficile de ne pas reconnaître l’efficacité et la qualité de cet habitacle, même s’il manque ce petit quelque chose qui le distinguerait véritablement du reste de la gamme Renault. Les compromis sont inévitables pour contenir les prix (économies d’échelle), mais il est légitime de se demander si un peu plus d’audace aurait été justifiée.
Le système d’affichage numérique, avec un combiné d’instrumentation de 10 pouces et un écran multimédia de 10.4 pouces en format “portrait”, est moderne et fonctionnel, bien que cela puisse sembler familier à ceux qui ont déjà utilisé un Captur.
Le positionnement du Symbioz sur le marché est également flou, en raison de la prolifération de SUV dans la gamme Renault. Entre le Captur, l’Arkane, le Scenic E-Tech, l’Austral, le Rafale et même l’Espace, Charles Gave nous dirait que même une chatte n’arriverait pas à y retrouver ses petits. Le Symbioz peut donc être considéré comme une version plus accessible du Scenic E-Tech, en raison de leurs similitudes frappantes en termes de caractéristiques. Son prix de départ s’annonce à 32 000 euros environ.
En conclusion, le Renault Symbioz 2024 offre une option intéressante dans le segment des SUV compacts, avec des compromis inévitables mais un potentiel de polyvalence et d’économie d’échelle à considérer. Cependant, son positionnement flou et ses similitudes avec d’autres modèles de la gamme Renault pourraient le noyer et lui faire perdre en visibilité. Et on se demande comment Renault justifie cette ribambelle de modèles, car c’est financièrement et commercialement contre-productif d’en arriver à ce stade.