Centré sur la chimie NMC la plus dense à l’heure actuelle, Renault va finalement élargir son portefeuille de solutions techniques avec la commande de batteries LFP à un fournisseur coréen. Signe d’une baisse
Jusque là, c’est la chimie NMC (Nickel manganèse cobalt, dans des proportions variables) qui faisait office de standard dans le véhicule électrique européen. En face, la Chine qui multiplie depuis des années les électriques grand public peu chères grâce aux batteries LFP et même à de nouvelles chimies telles que le sodium-ion. La stratégie de l’Empire du Milieu semble désormais déteindre sur l’Europe qui n’a d’autre choix que d’opter pour des “piles” moins onéreuses pour baisser le prix de leurs véhicules électriques.
Renault après Stellantis ?
C’est une information qui n’a donc rien d’officiel même si Ampere, la filiale “électrique” du groupe Renault, avait déjà confirmé en 2023 lors de la présentation de son plan que les batteries LFP en feraient partie intégrante. Mais pour l’heure, Renault n’a pas souhaité commenter l’annonce des Echos sur la commande de batteries LFP auprès d’un fournisseur coréen. L’année dernière, le losange était en négociation avec son partenaire AESC pour qu’il fournisse plusieurs chimies de batteries depuis la France. Mais visiblement, les discussions n’ont pas abouti si Renault se tourne effectivement vers la Corée du Sud. Si Renault achète des cellules de batteries LFP, il faudra désormais surveiller quels modèles seront concernés. Les R4, R5 et future Twingo semblent être les candidates idéales.
Les batteries LFP, c’est l’assurance d’avoir un coût de revient du véhicule moins élevé, et d’autres avantages : la chimie LFP est plus stable et supporte mieux les charges rapides, en plus d’offrir une puissance de sortie à peu près stable quel que soit le niveau de charge. En revanche, la densité énergétique est moindre par rapport à une batterie NMC (R5, Mégane E-Tech, Scénic E-Tech…) et surtout, les batteries LFP aiment moins les températures froides qui leur font perdre plus massivement de l’autonomie.
Les constructeurs automobiles européens sont pour l’heure à la traîne sur le sujet de la chimie LFP alors que Tesla, notamment, l’a adoptée depuis longtemps. Mais le vent tourne : Stellantis a adopté les batteries chinoises LFP pour sa Citroën e-C3.
Notez cet article Publié le 07/05/2024 à 12:00 Véhicules d’occasion