À l’occasion de notre road-trip consacré aux marques Seat et Cupra, nous nous sommes arrêtés dans un lieu tenu généralement secret, le département compétition. Visite guidée de la Cupra Racing Factory, en compagnie de son directeur.
Jusqu’en 2018, le département se nommait Seat Sport, depuis il prend l’appellation Cupra Racing Factory.
Ce nouveau grand road trip Caradisiac est l’occasion de se plonger dans l’univers de Seat et Cupra. Après plusieurs milliers de kilomètres parcourus au volant des différents modèles, nous avons pu visiter le musée, ou plutôt les réserves, le centre de design et rencontrer le patron de Cupra. Mais notre passage sur le site de production de Martorell, dans la province de Barcelone, est aussi l’occasion de visiter un endroit dont les portes ne s’ouvrent que très rarement : le département compétition Cupra Racing Factory.
On assimile généralement Seat à des modèles dynamiques et sportifs, mais pas toujours à la compétition. Pourtant, la marque est loin de débuter en la matière puisqu’en 1985 est créé le département Seat Sport. Le but est alors de s’engager en rallye et au championnat du monde des voitures de tourisme. La marque brillera ainsi avec l’Ibiza Kit Car en remportant la catégorie 2.0 l en 1996, 1997 et 1998. C’est ensuite au WTCC que Seat s’illustre avec le français Yvan Muller en remportant le championnat en 2008 et 2009 au volant d’une Leon… TDI ! C’était une autre époque. Depuis 2018, le département a pris le nom de Cupra Racing Factory, ce qui correspond au lancement de la nouvelle marque.
Ces ici que les accessoires Cupra sont montés sur les voitures, en toute fin de production.
Voir des voitures de séries affublées de quelques éléments esthétiques, on reste un peu sur notre faim pour ce début de visite. Mais notre serviteur du jour nous dirige à présent vers une autre partie du bâtiment, nettement plus intéressante. Il s’agit de l’endroit où les techniciens s’affairent sur de véritables voitures de compétition, celles qui participent au championnat TCR (Touring Car).
Cupra et Audi TCR
Les blocs moteurs restent dans leur configuration d’origine pour préserver la fiabilité.
Ici, le bloc moteur 2.0 TFSI n’est pas modifié afin de conserver la meilleure fiabilité possible, mais développe tout de même 340 ch.
Notre visite se termine avec la partie développement. On y retrouve ainsi l’intrigante UrbanRebel Racing concept dont le pilote prend les commandes de l’auto via un casque de réalité virtuel. Plus « terre à terre », la Cupra ETCR a de quoi impressionner avec ses 680 ch que seules les roues arrière doivent digérer. Il s’agit du modèle piloté en 2022 par le Français Adrien Tombay, qui a ainsi pu gagner le championnat.
Cette Cupra Leon est un show-car de la version de compétition du championnat ETCR (disparu en 2022). Son moteur électrique développe 680 ch.
Cette auto est malheureusement à la retraite anticipée puisque le championnat ETCR, l’équivalent électrique du TCR, n’existe plus à cause d’un nombre insuffisant de constructeurs engagés. En attendant un éventuel retour, les équipes de la Cupra Racing Factory planchent des modèles hybrides, toujours pour la compétition client.
La visite touche à sa fin, on aurait pu s’attendre à approcher les monoplaces qui courent en Formula E. Seulement, elles sont développées et produites dans les locaux d’ABT.
Nous serions bien restés plus longtemps en compagnie de Xavi Serra afin d’en apprendre davantage sur ces autos que l’on ne voit que sur circuit. Seulement, notre road trip n’est pas encore tout à fait terminé.
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