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Ukraine: à Kharkiv, la vie, rythmée par les alertes aériennes, reprend peu à peu

ukraine: à kharkiv, la vie, rythmée par les alertes aériennes, reprend peu à peu

Des sauveteurs travaillent sur le site d’un immeuble résidentiel lourdement endommagé par une attaque de missiles russes, à Kharkiv, en Ukraine, le 23 janvier 2024.

Ce 24 février, l’Ukraine entrera dans sa troisième année de guerre. Ces dernières semaines, une série de frappes de drones russes a visé la deuxième ville du pays, Kharkiv dans l’est de l’Ukraine. À une vingtaine de kilomètres seulement de la frontière russe, le quartier de Saltyvka est particulièrement exposé. Dans les premiers mois de l’invasion, il a subi de lourds dégâts. De nombreux immeubles sont en ruine ou fortement endommagés. Pourtant, la vie y reprend peu à peu, comme l’ont constaté

Avec nos envoyés spéciaux, Anastasia Becchio et Boris Vichith

Une grande aire de jeu colorée et comme neuve, entourée d’immeubles aux vitres obstruées par des panneaux de contre-plaqué. Sofia, deux ans, s’amuse sous l’œil attentif de son père Andrii. Elle avait deux mois lorsque les premiers bombardements ont touché le quartier de Saltyvka, à Kharkiv, dans l’est de l’Ukraine. La famille qui s’est réfugiée un temps dans l’ouest de l’Ukraine, puis à Poltava, est revenue après la libération de la région de Kharkiv, il y a plus d’un an. « On avait épuisé nos économies. On a peur, mais qu’est-ce qu’on peut faire ? Ça continue à bombarder. Le café que j’ai construit il y a 30 ans, est entièrement détruit. Du coup, je garde notre enfant, et c’est ma femme, médecin, qui travaille. Elle a installé son cabinet à la maison et elle fait de la chirurgie esthétique. J’aimerais bien sûr que tout cela se termine au plus vite, mais seule la victoire sera acceptable pour nous. On ne peut pas juste mettre fin à cette guerre comme ça », explique-t-il.

Partir à tout moment

À Kharkiv, la vie à Kharkiv est rythmée par les alertes aériennes. Darya, 28 ans, promène son enfant de trois ans. En 24 mois, elle a perdu plusieurs membres de sa famille et son cousin a été enlevé par les Russes en zone occupée. « C’est effrayant de vivre ici. On aimerait pouvoir vivre dans un lieu paisible. Mais on n’a plus beaucoup d’espoir que tout finira par s’arranger et que tout se terminera rapidement », déplore Darya.

L’Ukrainienne réfléchit quand même à partir du quartier où elle habite si les bombardements venaient à s’intensifier. Le réservoir de la voiture garée dans la cour de l’immeuble est toujours plein.

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