Un avion Sukhoi Su-35 photographié en décembre 2012.
Le commandant de l’armée de l’air ukrainienne a annoncé, mercredi 21 février, que Kiev avait détruit un chasseur-bombardier Su-34. Ce serait le septième aéronef russe pulvérisé en moins d’une semaine.
“L’équipage du Su-34 rejoint notre section ‘Vol éternel, frères!'”, a commenté le haut responsable militaire. Nous mangerons l’ours russe en petits morceaux. Ensemble jusqu’à à la victoire”, a-t-il poursuivi.
Comme le notait Forbes, l’aviation ukrainienne avait déjà réussi à neutraliser six avions de combats de type Soukhoï en moins d’une semaine : quatre chasseurs-bombardiers Su-34 et deux chasseurs Su-35.
Donner des gages de réussite aux Occidentaux
“Les avions russes continuent de tomber”, se réjouissait le ministère de la Défense, lundi 19 février, sur X. Des propos qui peinent à dissimuler les difficultés croissantes rencontrées par Kiev. En cause, le verrouillage politique du Congrès américain, qui s’écharpe autour de l’aide militaire octroyé à son allié ukrainien. Acculées, les troupes de Kiev ont récemment perdu la ville d’Avdïïvka, dans l’est du pays. Une victoire russe essentiellement symbolique à l’aube du deuxième anniversaire du conflit.
Dans ce contexte, le commandement ukrainien doit soulever ses trophées de guerre pour rassurer les Occidentaux, qui continuent de fournir des aides substantielles. Parmi ces dernières, figurent les missiles Patriot, prêtés par les États-Unis et l’Allemagne, à l’origine des contre-offensives aériennes survenues ces derniers jours.
Des pertes matérielles mais un rapport de force en faveur de la Russie
Supersonique, polyvalent et très précis, l’aéronef équipe Moscou depuis plusieurs années, mais la guerre en Ukraine a réduit son stock. Selon le site Oryx, 25 des 150 unités ont été détruites en deux ans. Cela représente près d’un quart du nombre de chasseurs-bombardiers perdus par la Russie.
Mais ses capacités restent bien supérieures à l’Ukraine, qui dépend des inclinations occidentales. Alors que la dynamique semble favorable à Moscou, la réussite insolente de l’aviation et des défenses antiaériennes ukrainienne devrait lentement s’étioler dans les prochains mois. Au risque de laisser son ennemi gagner du terrain dans cette guerre d’usure.