Pour diminuer le temps de recharge d’une voiture électrique, il n’y a à peu près qu’un seul moyen : augmenter la puissance du courant de recharge. Le plus fort courant que peut accepter une Peugeot e-208 pour se recharger, a une puissance de 100 kW. 130 kW sur une Renault Megane E-Tech, 170 kW sur une Mercedes EQE, 350 kW sur la nouvelle Hyundai Ioniq 6, et 480 kW sur la Xpeng G9. Est-ce un prototype ? Non, c’est une voiture de série commercialisée chez 384 distributeurs en Chine, et les premières livraisons à des clients particuliers viennent de débuter.
L’Xpeng G9 est un SUV dont les dimensions sont 4,89×1,94×1,68 m. En version propulsion, il reçoit une machine électrique de 230 kW, avec un couple de 430 Nm. Une seconde version ajoute un moteur électrique de 175 kW, avec 287 Nm de couple, sur les roues avants, pour atteindre une puissance totale de 551 ch. La première version accélère de 0 à 100 km/h en 6,4 s, la seconde en 3,9 s. Quant à l’autonomie, avec les très optimistes tests de mesure chinois, elle varie de 570 à 702 km avec une batterie dont la capacité est de 78 ou 98 kWh. Et grâce à une architecture en 800 V, et une gestion de la batterie très fine, l’auto peut se recharger à un courant de 480 kW, pour permettre de récupérer quelques 200 km d’autonomie en 5 minutes. Ou de 10 à 80 % en 20 minutes.
On avait l’habitude de dire que les voitures asiatiques étaient de pâles copies des productiones européennes, il va peut-être falloir s’habituer à voir des chinoises avec des caractéristiques supérieures à celles des meilleures européennes. Les prix en Chine vont de 309 900 à 469 900 yuans (~43 000 à 65 200 €). Cette Xpeng G9 serait disponible en Norvège dans le courant de 2023.