L'Aston Martin Valhalla de série abandonne le V6 maison initialement prévu au profit d'un V8, lui aussi biturbo. La mécanique hybride rechargeable de la supercar anglaise développe 950 ch. De quoi titiller la Ferrari SF90 Stradale et viser un record au Nürburgring.
- Une mécanique hybride rechargeable de 950 ch
- Record du Nürburgring en vue
- Des détails qui restent à connaître
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Voilà la Valhalla, supercar hybride rechargeable de 950 ch signée Aston Martin.
Aston Martin
Après un concept-car en 2019, Aston Martin présente la Valhalla de série. Vous vous souvenez du V6 3.0 l biturbo nommé TM01 (en hommage à l’ingénieur Tadek Marek), dévoilé en mars 2020 et destiné à fournir environ 1 000 ch à la Valhalla ? Il s’agissait du premier moteur entièrement développé et réalisé par Aston Martin depuis 1968, conçu pour être électrifié et répondre aux futures normes Euro 7. Oubliez-le.
La prise d’air de toit est mise en valeur par la silhouette relativement épurée du coupé.
Entre-temps, Aston Martin a changé de patrons et renforcé son partenariat avec Mercedes. La nouvelle supercar de la marque est finalement animée par un V8 4.0 l biturbo. Et, bien que la firme de Gaydon indique qu’il s’agit d’un moteur « sur mesure », avec des caractéristiques spécifiques, il y a peu de doute que ce bloc ne provienne de chez AMG, comme celui que l’on trouve sous le capot des Vantage et DB11 V8.
Une mécanique hybride rechargeable de 950 ch
La Valhalla est dotée d’une motorisation hybride rechargeable. Le V8 central-arrière développe 750 ch ; il entraîne les roues arrière et son rupteur intervient à 7 200 tr/min.
Il est associé à deux moteurs électriques, un par essieu, qui cumulent 204 ch et portent la puissance combinée à 950 ch. Le couple maximal s’élève à 1 000 Nm, et il est transmis au sol par une boîte de vitesses à double embrayage et huit rapports. La marche arrière est opérée uniquement par les moteurs électriques, une configuration similaire à celle de la Ferrari SF90 Stradale, rivale toute désignée de l’anglaise. Le système de propulsion électrique bénéficie d’une tension de 400 V.
L’échappement, très court, dispose de valves.
La capacité de la batterie n’a pas été communiquée, mais Aston Martin annonce une autonomie en tout-électrique de 15 km avec une vitesse limitée à 130 km/h. En mode « zéro émission », la Valhalla est une traction. En configuration hybride, la répartition du couple entre les deux électromoteurs est ajustée en permanence en fonction des conditions et permet l’envoi de toute la puissance aux roues arrière. L’essieu arrière est doté d’un différentiel piloté électroniquement.
Record du Nürburgring en vue
Un important travail aérodynamique a été effectué sur la partie inférieure de la Valhalla.
La supercar est équipée d’une suspension à poussoirs embarquée façon F1, de freins carbone-céramique et de pneus Michelin exclusifs de 20 pouces de diamètre à l’avant et de 21 pouces à l’arrière. Face au chrono, Aston Martin annonce 2,5 s pour passer de 0 à 100 km/h, une vitesse de pointe de 330 km/h et vise un temps inférieur à 6’30” sur la Nordschleife (boucle nord) du Nürburgring, soit 13,3 s de mieux que le record actuel des voitures de série.
Des détails qui restent à connaître
L’habitacle de la Valhalla reste à découvrir. En attendant, Aston Martin annonce que sa dernière création sera équipée de feux à LED adaptatifs, d’une climatisation automatique bizone, d’un régulateur de vitesse adaptatif, d’une surveillance des angles morts et d’une caméra de recul. Il était initialement prévu que 500 Valhalla seulement soient produites, ce qui reste à confirmer après les nombreux changements opérés durant le développement de l’auto puisque le constructeur n’a rien précisé à ce sujet. Il en va de même concernant le prix de la voiture, annoncé en 2019 à 1 million de livres, soit 1,17 million d’euros environ.
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