Pour alerter contre les dangers de la drogue au volant, cette campagne déployée en presse écrite met l'odorat des lecteurs à contribution.
Le « secret » de cette campagne inédite en odorama : un vernis constitué de microcapsules qui, au contact de la peau, dégagent une odeur de cannabis.
La drogue au volant est un phénomène de plus en plus préoccupant. « Chaque année, plus de 700 personnes sont tuées sur les routes dans un accident impliquant un conducteur ayant pris des drogues », indique la Sécurité routière. « La part des conducteurs alcoolisés dans les accidents mortels demeure constante à 30 % depuis +10 ans et, dans ces accidents, 20 % des conducteurs sont positifs aux stupéfiants. » Selon les statistiques, conduire après usage de cannabis doublerait le risque de provoquer un accident mortel, et ce même risque serait multiplié par 29 quand il s’agit d’un cocktail « cannabis et alcool. »C’est dans ce contexte que l’association Victimes et Citoyens, associée à l’agence de publicité Fred & Farid, lance une campagne de sensibilisation pour le moins originale sur le thème de la drogue au volant.
Tout simplement intitulée « L’odeur de la mort », cette campagne de presse écrite utilise un procédé d’impression olfactive.
C’est le magazine So Foot qui a l’exclusivité de la campagne, laquelle se déploie à travers un tirage de 100 000 exemplaires, car « ses lecteurs font partie des cibles les plus exposées aux dangers de la consommation de cannabis au volant », explique le communiqué de presse.
« L’image que véhicule le cannabis ou les autres drogues reste malheureusement celle de la “coolitude”. », déplore Julien Thibault, Président de l’Association Victimes et Citoyens. « Or, il n’y a rien de cool ni de responsable à prendre la route en sachant que nos sens sont perturbés par des psychotropes. La force de cette campagne réside non seulement dans l’association d’une odeur évoquant des souvenirs plus ou moins agréables, mais également dans son pouvoir d’alarme : ces consommations liées à la conduite tuent et causent des ravages sur les routes. Il devient donc impératif de faire comprendre au plus grand nombre que ces comportements sont incompatibles avec la conduite. »