Alors que l’Audi Q7 arrive à l’âge où un modèle est généralement remplacé par la génération suivante, le SUV reçoit un second restylage afin de prolonger sa carrière. La mise à jour est, comme souvent chez les Allemands, plutôt légère esthétiquement.
Neuf ans, c’est en général le moment dans la carrière d’un véhicule où se fait la passation de témoin avec une nouvelle génération plus aboutie. Mais pas pour l’Audi Q7, qui reçoit un second restylage après avoir été mis à jour une première fois en 2019. Lancé en 2015, le SUV doit prolonger sa carrière sans gros frais en attendant l’arrivée d’un équivalent électrique qui le remplacera à terme.
Ainsi, la mise à jour de l’Audi Q7 est plutôt minime esthétiquement, comme on le pressentait lors de la découverte des prototypes camouflés début 2023. Les évolutions se concentrent sur la partie avant, avec un nouveau bouclier intégrant des entrées d’air plus volumineuses et verticales, et à motif nid d’abeilles. La calandre plus imposante est marquée de L chromés sur les finitions sportives S line et le SQ7, ou d’inserts en goutte d’eau sur le modèle de base. La grille s’étend désormais vers le haut jusqu’au capot et aux phares… comme c’était déjà le cas entre 2015 et 2019 ! Un retour aux sources donc. Les phares ne semblent pas évoluer dans leur dessin mais en y regardant de plus près, ils sont redessinés pour mieux intégrer la jonction avec la calandre. Les optiques conservent leur petite encoche, tandis que la signature lumineuse à LED est désormais en partie haute.
Nouvelle signature lumineuse OLED
A l’avant, les phares sont matriciels de série et peuvent être associés à des faisceaux laser en option. La lumière laser (visible par sa signature bleue au cœur du phare) devient active à partir de 70 km/h et augmente considérablement la portée des feux de route. Audi précise que la signature lumineuse est évolutive grâce à des feux de jour numériques. Cela permet au conducteur de choisir sa signature préférée pour plus de personnalisation. Idem à l’arrière où le Q7 et le SQ7 disposent de la technologie OLED pour les feux. Les feux arrière OLED numériques permettent de changer de signature visuelle selon ses désirs avec quatre choix prédéfinis. De plus, comme sur les A8, Q5 et Q8, les feux OLED peuvent s’intensifier lorsqu’une voiture s’approche pour mieux signifier que le véhicule est à l’arrêt, générer des séquences différentes pour les clignotants à défilement ou encore la séquence d’ouverture et de fermeture du véhicule.
Audi annonce aussi l’arrivée de quatre nouvelles jantes et plusieurs nouvelles teintes de carrosserie (Doré Sakhir, Rouge Chili, Bleu Waitomo, Bleu Ascari). Le SQ7 peut recevoir un pack esthétique Noir ou Noir Plus (contour de la calandre et des vitres, inserts des pare-chocs avant et arrière) pour augmenter le contraste. A bord, en revanche, c’est le statu quo. La planche de bord est inchangée, avec ses deux écrans l’un au-dessus de l’autre et ses inserts horizontaux surmontés d’aérateurs sur toute la largeur.
Audi précise seulement avoir revu l’infodivertissement avec un accès à des applications tierces (Spotify, Amazon Music…) et l’affichage des compteurs numériques pour mieux y intégrer tous les véhicules (voitures, camions et motos) à travers les différentes aides à la conduite.
L’Audi Q7 restylé est équipé d’une suspension pneumatique de série sur l’ensemble des versions, et peut recevoir des roues arrière directrices (jusqu’à 5°, de série sur SQ7 ou en option sur les autres versions) pour améliorer sa maniabilité.
Facture salée
Aucune évolution n’est attendue sous le capot. Audi évoque une version 50 TDI de 286 ch et 600 Nm, atteignant les 100 km/h en 6,1 s et affichant une vitesse maximale de 241 km/h. Cette version est affichée en France à partir de 89 500 €, auquel devra être ajouté un malus conséquent : 60 000 €, puisque les émissions de CO2 sont fixées à plus de 209 g/km. Idem pour le SQ7 (passé à l’essence depuis 2020 après un début de carrière en diesel), avec un V8 4.0 TFSI de 507 ch et 770 Nm de couple. Il atteint les 100 km/h en 4,1 s et sa vitesse maximale est bridée électroniquement à 250 km/h. Pour le moment, Audi ne communique pas encore les émissions de CO2, en cours d’homologation. Mais on ne doute pas qu’elles dépasseront largement le seuil du malus maximal, désormais fixé à 60 000 € dès 194 g/km. Une douloureuse taxe à ajouter aux 130 500 € requis pour le SQ7 chez nous.
Heureusement, des variantes hybrides rechargeables 55 TFSI e et 60 TFSI e sont attendues au cours du premier trimestre 2024. Cela permettra au SUV d’éviter le malus grâce à des émissions réduites. Depuis plusieurs mois déjà, le SUV a pourtant disparu du catalogue et n’est plus disponible qu’en stock.
Photos : DR.
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