C’est une tradition : durant tout le mois de janvier, on se livre à l’exercice traditionnel des vœux. Alors, pour respecter le protocole, adressons-les aux deux personnages français emblématiques de l’automobile : Carlos Tavares et Luca de Meo.
2024 sera une année ultra chargée pour Luca de Meo.
Que peut-on bien souhaiter aux deux plus éminents personnages de l’automobile française ? Pas la prospérité personnelle, de ce côté, leur avenir est assuré. L’état financier des groupes qu’ils dirigent n’est pas non plus à l’agonie. Renault remonte brillamment la pente et Stellantis, malgré un coup de moins bien, est en bonne santé. En revanche, Carlos Tavares comme Luca de Meo pourrait prendre de bonnes résolutions en ce début 2024.
Une année enfin zen pour Carlos Tavares ?
Carlos Tavares entre la menace chinoise et le tout électrique
Luca de Meo entre la mise en orbite de Horse-Ampere et un plan produits surchargé.
Bien sûr, ses critiques récurrentes contre le manque de protectionnisme européen et la fin programmée du thermique sont souvent crédibles. Mais ne cachent-elles pas également une manière d’appeler au secours l’État français, qui serait bien avisé d’aider Stellantis, notamment dans l’implantation de ses gigafactorys. Ce que les instances publiques ont fait. Et sans broncher, sans même reprocher à la galaxie de 14 marques d’avoir installé son siège social non pas à Poissy, ou à Sochaux, mais à Hoofddorp aux Pays-Bas, au 1 de la Taurrusavenue, précisément.
2024 : l’année ou Luca de Meo va crouler sous les dossiers
L’idée de cette adresse hollandaise a-t-elle été soufflée à Carlos Tavares par Luca de Meo ? Car jusqu’à il y a peu, le fief de l’Alliance Renault-Nissan était lui aussi installé aux Pays Bas, sans que l’État français n’y trouve grand-chose à redire, bien au contraire. La structure payait moins d’impôts que si elle était basée à Billancourt ? Pas grave : Bercy se rattrapait sur les dividendes, puisque l’État était un gros actionnaire du losange.
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Mais l’Alliance n’est plus , Luca de Meo peut s’attendre à une année 2024 on ne peut plus chargée de dossiers complexes à gérer. Trop ? Selon certains analystes, la mise en orbite boursière d’Alpine, ajoutée à celle de la filiale Ampère réservée aux autos électriques, sur laquelle il faut aussi empiler la montée en puissance de Horse, l’entité thermique, serait trop pour un seul homme, du moins pour une seule entreprise, et ils y voient un risque de rejet de la part des marchés. En y ajoutant, en plus, un plan produits débordant de nouveautés, on peut craindre que le boss du losange ne frôle le burn-out.
Alors, pour cette année 2024, on ne peut que souhaiter à Luca de Meo de trouver dans son emploi du temps quelques heures de repos, et pour Carlos Tavares, quelques heures de joie de vivre. Car le trop-plein de boulot, comme le trop-plein de râleries, nuit gravement à la santé. Quoi qu’il en soit, souhaitons-leur une 恭贺新禧. Ce qui signifie “bonne année”, en chinois.