- Futur coupé CL, mais pas seulement
- Package technologique : entre 20 et 30 ans d’avance
- Cathédrale mécanique sous le capot
Au cours des années 90, Mercedes présente un concept car nommé F200 Imagination. Au-delà de sa présentation bicolore et de son style bulbeux faisant écho au biodesign, le showcar allemand montre une innovation farfelue : elle se contrôle avec des joysticks à la place du volant !
La fin des années 90 marque une ère de transition stylistique. Finies les volumes purement cubiques, il faut du volume courbé, galbé, comme sculpté par le vent. La période du biodesign en est à ses prémices, et Mercedes entend sauter sur l’occasion en réalisant un concept-car basé sur cette tendance stylistique : le F200 Imagination.
Futur coupé CL, mais pas seulement
Le F200 Imagination se base sur un long coupé de luxe, censé remplacer le CL C214. Sa carrosserie bicolore bleu ciel et gris métallisé attirait l’œil lors de sa présentation au Salon de l’Automobile de Paris 1996.
La face avant arbore des optiques à la forme étrange, une calandre bardée d’une multitude de trous, et un capot arrondi. Le profil est très allongé, presque comme aérodynamique. Les montants sont comme flottants. Le véhicule repose sur des jantes à trous de 21 pouces. Trypophobes s’abstenir ! L’arrière adopte de larges feux fumés. Deux sorties d’échappement ovales complètent la présentation.
Package technologique : entre 20 et 30 ans d’avance
L’habitacle est caractérisé par une absence notable : celle du volant ! Le fameux cerceau est remplacé par deux joysticks « drive-by-wire ». L’un est monté sur la porte conducteur, et l’autre sur la console centrale. Ceux-ci permettent de manœuvrer le véhicule à souhait. Toutes les commandes sont parfaitement fonctionnelles !
Cathédrale mécanique sous le capot
Mercedes a opté pour le plus gros moteur de son catalogue : le V12 6.0 atmosphérique du CL 600. Celui-ci développe 394 ch et 570 Nm de couple maxi aux roues arrières. Il est associé à une transmission automatique à 5 rapports.
Le F200 Imagination fut si marquant que les CL C215 et Classe S W220 vont s’inspirer plus tard de son dessin. Quant aux joysticks de contrôle, ils ont été installés sur un prototype de série, basé sur un SL 600 doté du même moteur. L’idée fut aussi brillante d’originalité que difficile à adapter en grande série. Elle continue toutefois d’être évoquée dans les livres d’histoire automobile. Alors, prêts à jouer à Flight Simulator ?