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Dossier : Jeep Avenger : le début d'une nouvelle ère

Le Jeep Avenger est le premier véhicule du constructeur entièrement électrique. Outre l’entrée dans une nouvelle ère, ce SUV est aussi un moyen pour l’étasunien d’adresser un nouveau public jeune, connecté et urbain à la fois. Le Jeep Avenger repose sur le groupe motopropulseur de 156 ch alimenté par une batterie de 54 kWh, dont l’autonomie est annoncée pour 400 km (cycle WLTP). Cette machinerie électrique est partagée avec d’autres véhicules du groupe Stellantis, tels que les Peugeot e-308, e-208 et DS 3 E-Tense.

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jeep avenger suv urbain electrique

David Lefevre / Les Numériques

Présentation

Toutefois, en dépit de sa traction deux roues motrices uniquement, l’Avenger se veut porteur de l’héritage aventurier de Jeep avec une garde au sol surélevée et des modes de conduite dédiés à la neige, au sable et à la boue. Un contrôle de descente est aussi livré de série. Des atouts qui devraient la rendre plus polyvalente.

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La gamme débute à 39 000 € avec un équipement déjà intéressant, qui comprend la climatisation automatique, un combiné d’instrumentation numérique 7 pouces, le démarrage sans clef, des phares à leds, une pompe à chaleur et une interface connectée et multimédia Uconnect de 10,25 pouces avec Android Auto et Apple CarPlay sans-fil. La finition Longitude ajoute des jantes alliage 16 pouces, des radars de recul et des rétroviseurs dégivrants pour 40 000 €. La finition Altitude s’enrichit de la navigation, de l’ouverture sans clef, d’un hayon électrique mains-libres et d’un régulateur adaptatif Stop ’n Go pour 42 000 €.

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Notre version d’essai en finition Summit est disponible pour 43 000 €. Elle ajoute l’assistance à la conduite semi-autonome, une caméra de recul 180°, un chargeur sans-fil pour smartphone, des jantes alliage 18 pouces, des sièges chauffants, ainsi que la surveillance des angles morts.

Dans tous les cas, donc, le nouveau Jeep Avenger est éligible au bonus écologique de 5000 €.

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    Notons enfin que Jeep est une marque importante au sein du groupe Stellantis, puisqu’elle représente 1,5 million d’immatriculations dans le monde en 2022. D’ici 2025, quatre véhicules électrifiés sont attendus, notamment un Jeep Avenger quatre roues motrices, un break Wagoneer S tout-électrique avec 600 km d’autonomie, un 4×4 dédié au franchissement entièrement électrique baptisé Recon, sans oublier une nouveauté, elle aussi 100 % électrique, dont nous n’avons pas les détails pour le moment.

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    Design

    Ce nouveau Jeep Avenger fait tourner les têtes. Très attendu par les fans, le SUV urbain arbore une silhouette compacte qui, certes, reprend les codes esthétiques de Jeep avec une calandre à sept fentes et des passages de roue trapézoïdaux, mais n’est pas aussi massive que ce que ses ailes galbées pourraient laisser accroire. Surtout, avec 4,08 m, il n’est que 3 cm plus long qu’une Peugeot e-208.

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    La plateforme électrique modulaire e-CMP2 est la même que cette dernière, mais a été considérablement personnalisée avec des réglages spécifiques pour offrir des capacités de roulage différentes. À partir de cette plateforme, les porte-à-faux avant et arrière ont été réduits au minimum, la garde au sol surélevée (200 mm), tandis que les angles d’attaque frontaux, arrière et ventraux sont tous de 20° — et évidemment uniques par rapport aux autres véhicules du groupe qui partagent cette plateforme. À noter que le rayon de braquage est de 10,5 m seulement.

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    Bonne surprise en découvrant l’habitacle. Il n’est certes pas très spacieux, avec un espace aux genoux trop réduit à l’arrière, mais joliment dessiné et fonctionnel. On bénéficie de 30 l de rangement et la planche de bord est rationnelle avec des commandes manuelles d’accès direct à la climatisation et autres fonctionnalités. Un grand vide-poche court aussi le long de l’habitacle, en dessous du panneau coloré. On remarque la disparition du levier de vitesses, remplacé par des touches PRND, ce qui permet de libérer de l’espace sur la console centrale et d’y caser un petit sac à main.

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    La finition n’a rien d’extraordinaire avec beaucoup de plastique dur un peu partout et une sensation au toucher un peu cheap, mais les assemblages sont sans reproches.

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    Le volume de coffre de 355 l du Jeep Avenger s’intercale entre celui d’une e-208 (311 l) et d’une e-308 (361 l).

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    Techno

    Le Jeep Avenger est doté d’un combiné d’instrumentation de 7 pouces lisible, réactif et regroupant les informations essentielles, quoique globalement sommaires. Il n’y a pas de possibilité de personnalisation et le graphisme manque un peu de fun, selon nous. Même constat en ce qui concerne l’interface multimédia Uconnect de 10,25 pouces : les graphismes manquent cruellement de modernité et l’accès à certaines fonctions, tel le maintien dans la voie (qui se réactive à chaque démarrage), oblige à passer dans des menus et sous-menus. On apprécie toutefois l’organisation par icônes, accessible en tapant avec trois doigts sur l’écran, ainsi le système de tuiles (widget) via la page d’accueil. Nous aurions néanmoins apprécié une réactivité plus élevée et des menus d’aide à la conduite plus ergonomiques.

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    Gardez à l’esprit que l’interface est compatible Android Auto et Apple CarPlay sans-fil. Grâce aux services connectés Uconnect Services et à l’app mobile Jeep, il est possible de géolocaliser le véhicule, verrouiller/déverrouiller les portes, vérifier le niveau de la batterie, programmer sa charge et activer la climatisation. La connectivité Bluetooth, quatre prises USB (dont deux USB-C à l’avant) et la recharge par induction sont aussi de la partie.

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    La caméra de recul fait le job, mais la qualité de l’image n’est pas extraordinaire.

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    Pour activer la conduite semi-autonome de niveau 2, il faut user de deux clics du pouce gauche via les commodos disposés sur les branches du volant. Le maintien de la distance avec le véhicule qui précède est cohérent, mais la reconnaissance des panneaux est parfois un peu fantaisiste. Le maintien dans la voie peut également occasionner quelques brusques retours dans la direction — nous recommandons d’ailleurs de le désactiver sur les petites routes.

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    Sur la route

    Dès les premiers tours de roues, on retrouve la douceur de fonctionnement lié à la nouvelle machinerie électrique de Stellantis et commune à d’autres véhicules du groupe. L’unité de puissance M3 adoptée sur l’Avenger est un moteur électrique de deuxième génération à haut rendement de 400 V. Il s’agit de la première unité de puissance lancée par eMotors (joint-venture 50/50 établie par Stellantis et Nidec), qui fournit 156 ch et 260 Nm de couple maximum. Si la puissance est modeste, la réponse instantanée du couple permet d’évoluer sur un filet de gaz en ville, où on constate quelques pouces levés sur notre passage, tant la bouille de cet Avenger attire la sympathie.

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    Mais qui dit Jeep dit évasion, et c’est à un rythme un peu plus enlevé que l’on traverse la campagne champenoise. Là, il faut savoir rester modéré. L’Avenger n’aime pas être brusqué en raison d’un train avant qui a tendance à sous-virer et une direction peu communicative. C’est dommage, car le constructeur a travaillé sur le tangage et le roulis, mais les liaisons au sol manquent un peu de rigueur si on force le trait.

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    Toutefois, avec son ADN d’aventurier, l’Avenger ne rechigne pas à rouler dans les chemins blancs et l’escapade champêtre est tout à fait possible. Le contrôle de descente s’active en un clic et c’est en douceur que ce deux-roues motrices arpente les chemins caillouteux. Autre remarque, si la suspension fait preuve d’une trop grande souplesse sur route, elle sait a contrario faire preuve d’indulgence en off-road et permet d’escalader des petits talus et autres (petites) ornières sans faillir. Une polyvalence qui augure le meilleur avec la future transmission 4×4.

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    Bonne surprise lors de notre essai, la consommation a su rester raisonnable. Sur une boucle de 150 km faite de routes, d’une ville et d’une courte portion de voies rapides, notre moyenne s’est stabilisée autour de 15,5 kWh/100 km. Ce chiffre permet de tabler sur un peu moins de 350 km d’autonomie en cycle mixte avec la batterie de 54 kW. En revanche, on reste sur notre faim en ce qui concerne la puissance de charge, puisque celle-ci se contente de 100 kW et qu’il faut patienter 25 min pour passer de 20 à 80 % de batterie.

    Conclusion

    Le Jeep Avenger, c’est d’abord une gueule mignonne de petit SUV urbain. Joliment dessiné, bien équipé et pourvu d’un groupe motopropulseur cohérent pour les petits trajets, l’Avenger ne manque pas d’atouts. En revanche, on peste un peu contre l’interface qui manque de fun et de réactivité, ainsi que sur les réglages du châssis qui manquent de rigueur quand la route tournicote. Dommage, car il a du sex-appeal et sait sortir des routes goudronnées en cas de besoin.

    Reste que son prix risque d’en refroidir plus d’un, tout comme son autonomie et sa puissance de charge pas assez élevées pour réellement s’évader.

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