La quatrième génération d'Audi A8 bénéficie d'une mise à jour avec quelques menus changements concernant l'esthétique et l'équipement. Nous avons pris le volant de la version hybride rechargeable de 462 ch, qui représentera la grande majorité des ventes.
- Voiture à l’essai : Audi A8 60 TFSI e Avus quattro tiptronic 8
- Page 1Avis et essai Audi A8 (2022)
- Prix Audi A8 2022
- Au volant
- À bord
- Concurrence
Voiture à l’essai : Audi A8 60 TFSI e Avus quattro tiptronic 8
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Page 1Avis et essai Audi A8 (2022)
Les temps sont durs pour les berlines, y compris pour les limousines allemandes, surtout quand elles carburent au sans-plomb ou au gazole. Bien entendu, la concurrence de plus en plus féroce des SUV n'y est pas étrangère. Chez Audi, l'A8 s'est écoulée à seulement 75 exemplaires sur notre marché en 2021, tandis que les Q7 et Q8, certes un peu moins luxueux et onéreux, se sont nettement mieux vendus. Alors que le vaisseau amiral sera remplacé sous peu (certainement en 2024), le concept Grand Sphère ne laisse presque aucun doute : la relève devrait être entièrement électrique, à l'image de la concurrente Mercedes EQS. En attendant cette échéance, Audi offre une mise à jour à son A8 quatrième du nom afin que cette dernière limousine thermique puisse terminer dignement sa carrière.
L'A8 peut toujours être choisie en version longue, disponible uniquement en hybride rechargeable, avec un empattement rallongé de 13 cm, pour un total de 5,32 m.
Esthétiquement, les modifications se font assez discrètes. On remarque essentiellement la grille de calandre arborant un nouveau motif et des optiques avant au contour redessiné. Bien qu'elle demeure disponible dans des versions diesel 50 TDI et sportive S8, la limousine aux anneaux doit son salut sur notre marché à sa déclinaison hybride rechargeable 60 TFSI e. Toujours basée sur le V6 3.0 essence, celle-ci gagne 13 ch pour afficher un total de 462 ch. Elle se dote aussi d'une batterie dont la capacité nette est portée à 14,4 kWh. Cette version, qui a déjà réalisé 70 % des ventes en 2021, devrait voir sa part encore croître en 2022, notamment en raison de l'augmentation des malus pour les modèles thermiques.
Prix Audi A8 2022
Si les tarifs de l'A8 restylée démarrent à 99 000 € en version 50 TDI, notre variante hybride rechargeable 60 TFSI e réclame au minimum 116 500 €. Malgré tout, l'écart entre les deux modèles se réduit fortement, voire s'annule si l'on prend en compte les malus touchant le diesel. Pénalisé à hauteur de 8 671 à 15 506 € selon les équipements pour le malus CO2, ce dernier écope également de 3 700 € de malus au poids (2 170 kg comptabilisés pour le poids en ordre de marche). Rien de tout ça pour l'A8 hybride en dépit de sa généreuse puissance et de sa masse élevée (2400 kg), alors que les clients professionnels bénéficient en plus de l'exonération de TVS. La version longue, disponible uniquement en hybride, réclame pour sa part un supplément de 6 600 €.
Sur une borne délivrant 7,3 kW de puissance, la recharge de 20 à 80 % pourra se faire en 1 h 10.
Si la dotation de la finition de base « A8 » comprend la plupart des équipements que l'on est en droit d'attendre sur une auto de ce niveau de gamme, comme le Virtual Cockpit, la navigation, la suspension adaptative ou le système d'aide au parking, il faudra toutefois sélectionner la livrée supérieure Avus pour bénéficier de l'affichage tête haute ou des touches de commande à réponse haptique. Mais, quelle que soit la finition choisie, les équipements dernier cri nécessitent généralement de passer par le catalogue d'options, commeles projecteurs HD Matrix LEDavec éclairage laser (3 540 €) ou la direction dynamique intégrale avec les roues arrière directrices (2 230 €). Certaines options apparaissent toutefois réellement surprenantes pour une auto de ce standing, comme la caméra de recul facturée 560 € sur le modèle diesel avec la finition de base. Quand on pense que cet équipement est monté de série sur une Toyota Yaris, même en entrée de gamme à 18 650 €…
Avec sa batterie lithium-ion de 14,4 kWh de capacité, l'A8 hybride rechargeable revendique une autonomie en tout-électrique de 58 km. La recharge de 20 à 80 % sur une borne AC délivrant 7,3 kW (puissance maximale acceptée par le véhicule) nécessite 1 h 10, mais il est également possible de brancher l'auto sur une prise domestique pour une charge totale en 8 h.
Au volant
La conduite de cette version hybride rechargeable se montre particulièrement agréable, offrant à la fois performances et douceur.
Si l'on peut imaginer qu'une majorité de clients de l'A8 préféreront se laisser conduire et profiter du confort des places arrière, certains souhaiteront sans doute prendre le volant de leur auto. Et on peut les comprendre tant l'A8 demeure dynamique pour sa catégorie. La direction manque un peu de ressenti avec le mode de conduite Comfort, mais le feeling s'améliore lorsque l'on bascule en Dynamic. On découvre alors une berline précise et étonnamment agile au regard de ses 2 400 kg et 5,19 m de long, même lorsque la route devient plus tortueuse.
L'option « Direction dynamique intégrale » qui équipait notre modèle n'est bien sûr pas étrangère à cela, et l'on ressent clairement l'apport des quatre roues directrices. Bien que la suspension active prédictive (optionnelle) ne soit pas disponible sur la version hybride rechargeable, le confort offert par la suspension pneumatique adaptative de série demeure d'un très bon niveau. L'excellente insonorisation contribue également à l'impression de sérénité qui domine à bord de cette limousine, et ce, même à haute vitesse sur autoroute.
Car les 462 ch offerts par cette motorisation hybride rechargeable donnent rapidement des ailes à l'A8. Il n'est d'ailleurs pas nécessaire de solliciter toute la cavalerie pour obtenir des accélérations plus que satisfaisantes (le 0 à 100 km/h est annoncé en 4,9 s). Tant que l'on ne met pas le pied au plancher et que l'on reste sur les modes Automatic ou Comfort, les transitions entre électrique et hybride sont quasi imperceptibles, et le V6 3.0 essence sait se montrer relativement discret. Cette mécanique électrifiée permet alors d'adopter une conduite très douce et fluide sans jamais avoir l'impression de manquer de puissance.
Ce système hybride s'avère également hautement efficace sur le plan de l'efficience. En effet, en partant avec la batterie totalement chargée, nous avons obtenu une consommation moyenne de 5,1 l/100 km à l'issue d'un parcours de 98 km. Plutôt raisonnable pour une auto de ce gabarit et de ce niveau de puissance. Rappelons, en outre, que nous avons emprunté majoritairement des routes nationales, où nous avons pris soin de tester chacun des modes de conduite, puis terminé par une portion d'autoroute allemande illimitée, sur laquelle nous nous sommes permis de « cruiser » jusqu'à plus de 150 km/h. Ainsi, en adoptant une conduite souple, atteindre la barre des 50 km en tout-électrique semble parfaitement envisageable.
À bord
La qualité d'assemblage et de finition demeure au plus haut niveau sur cette A8, avec une très belle présentation. Les possibilités de personnalisation sont assez étendues, avec des selleries cuir de diverses teintes ou encore plusieurs types de boiseries sur la planche de bord et les contre-portes.
Le système tout tactile, avec ses grands écrans et ses commandes à retour haptique, réclame un petit temps d'adaptation mais se révèle finalement plutôt intuitif.
La console centrale longue dotée de sa tablette tactile est une option uniquement disponible sur la version étendue de l'A8, en finition Avus ou Avus Extended.
À ceux qui prévoient de se faire conduire la majorité du temps on conseillera de choisir la version limousine, nettement plus spacieuse aux places arrière.
Sur la version « courte », l'espace demeure largement suffisant dans l'absolu, mais finalement pas vraiment plus généreux qu'à bord d'une berline du segment inférieur.
Concurrence
Naturellement, les principales concurrentes de cette A8 sont à chercher chez les rivaux Mercedes et BMW. La Classe S, véritable mètre étalon de la catégorie, a été renouvelée l'an dernier. Sa version hybride rechargeable S 580 e, qui s'apprête à débarquer sur le marché,offre un peu plus de puissance que notre A8 (510 ch) et promet une plus grande autonomie en tout-électrique (plus de 100 km), mais elle se montre aussi plus onéreuse (à partir de 132 750 €).
De son côté, la Série 7 sixième du nom, apparue en 2015, est en fin de carrière et attend la relève. Elle demeure disponible dans une version hybride rechargeable 745e qui se montre plus accessible que ses deux rivales électrifiées (à partir de 108 950 €) mais moins puissante (394 ch). Bien que ses ventes soient anecdotiques en France, on peut également citer la Lexus LS, toutefois disponible uniquement dans une version full hybrid de 359 ch. Facturée à partir de 102 990 €, cette dernière se voit touchée par un malus allant de 6 724 à 31 063 € selon les équipements.
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