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Volvo V60

Essai Volvo V60 (2019) - Toujours sereine

Vous souhaitez changer du trio allemand Audi A4 Avant, BMW Série 3 Touring et Mercedes Classe C Break ? La Volvo V60 est peut-être ce qu'il vous faut.

    essai volvo v60 (2019) - toujours sereine

    Dans un monde où le diesel n’est plus vraiment en odeur de sainteté, cette énergie reste encore fiscalement intéressante pour les sociétés. Des sociétés qui représentent encore la grande majorité des ventes de breaks haut de gamme sur le marché et Volvo compte bien s’octroyer une part du gâteau. Alors, bien évidemment, il y a aussi la déclinaison hybride rechargeable avec la version T8 de 390 chevaux, mais n’imaginez surtout pas que cela intéresse les entreprises avec une puissance si élevée, du moins celles qui achètent en quantité pour leur flotte. D’une manière générale, chez Volvo, vous n’aurez pas beaucoup de choix en ce qui concerne les motorisations. Du côté des diesel, ce sera par exemple soit notre version D3 de 150 chevaux ou bien le D4 de 190 chevaux avec ou sans quatre roues motrices. Pourquoi si peu de choix, surtout quand la concurrence propose de plus petites motorisations autour de 120 chevaux ? Tout simplement parce que Volvo ne compte plus vraiment sur cette énergie et le tout thermique d’une manière plus globale. Pourtant, aujourd’hui, c’est bien encore avec ce type de moteur qu’il faut composer, et la V60 se doit de proposer ces modèles plus classiques si elle veut un tant soit peu se vendre, surtout qu’en face la concurrence est rude et s’étoffe.

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    Concurrence à tous les étages

    En effet, si les Audi A4 Avant, BMW Série 3 Touring et autres Mercedes Classe C Break restent les principales concurrentes de la Volvo V60, il faut aussi composer avec d’autres modèles qui pourraient sembler moins prestigieux mais qui ont de sérieux atouts à faire valoir. On pense notamment à la Peugeot 508 SW ou encore la Volkswagen Passat toute fraîchement restylée. Malgré tout, la Volvo V60 s’inscrit plutôt du côté des premium et non des “généralistes premium” dont se revendiquent Peugeot et Volkswagen. Ça se vérifie au niveau des tarifs avec au minimum 46’600 euros pour la V60 avec le diesel de 150 chevaux et la finition “Inscription”. C’est tout à fait dans la lignée des allemandes puisqu’elles proposent toutes un diesel de 150 chevaux au catalogue. L’Audi A4 Avant en finition Design débute à 44’520 euros et la Mercedes Classe C Break en finition Avantgarde Line est proposée à partir de 46’000 euros. Les prix de la nouvelle BMW Série 3 Touring n’ont pas encore été annoncés à l’heure où nous écrivons ces lignes mais ils devraient se situer dans les mêmes eaux.

    Flatteuse présentation

    D’une manière générale, difficile de ranger la V60 ailleurs que dans celle des véhicules premium. Sa ligne est certainement l’une, si ce n’est la plus élégante du marché avec un design à la fois très élégant et reconnaissable entre tous. Le coup de crayon est précis, limpide, avec un savant mélange entre élégance et dynamisme. L’intérieur n’est pas en reste avec des matériaux de qualité et une ergonomie soignée. On ne peut pas lui faire beaucoup de reproches à l’intérieur, hormis peut-être les plastiques noir laqué sur la console centrale, très salissants et pas toujours bien assemblés, ou encore l’ergonomie des menus du système d’info-divertissement où l’on se perd très facilement, notamment lorsque l’on veut activer ou désactiver une aide à la conduite. Car effectivement, la V60 mise une nouvelle fois tout sur la sécurité, la marque de fabrique de Volvo en somme. De série, nous retrouvons donc le système anti-collision frontale, le freinage post-collision et notre modèle “Inscription” offre la sellerie en cuir ou encore les jantes de 18 pouces. Parmi les équipements d’aides à la conduite, nous retrouvons évidemment l’alerte de franchissement de ligne, la surveillance des angles morts, le régulateur de vitesse adaptatif… Bref, tout ce que nous sommes en droit d’attendre d’une routière de cette catégorie. Break oblige, le volume de coffre est un élément à prendre en considération. Avec 529 litres annoncés, il s’inscrit tout juste dans la moyenne de la catégorie. Aux places arrière, la V60 accueille plutôt bien ses passagers mais n’a toujours pas vraiment d’égard envers celui du milieu avec une assise dure et un tunnel de transmission imposant.

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    Plus neutre tu meurs ?

    Volvo n’a jamais vraiment fait figure de référence en matière de comportement dynamique, la faute à des châssis non pas mauvais mais loin d’être aussi incisifs que ceux des Peugeot 508 SW ou autres BMW Série 3 Touring. Celui de la nouvelle Volvo V60 est correct mais se montre globalement très neutre. Quand on élève le rythme, ce ne sera pas le grand frisson évidemment, mais il faut avouer que notre V60 souffre de sa masse élevée avec 1738 kilos affichés sur la balance. C’est presque 250 kilos de plus qu’une Peugeot 508 SW. Cela se ressent évidemment au niveau des prestations dynamiques et des accélérations. Les mises en vitesse sont assez linéaires, en témoigne un 0 à 100 km/h qui frôle les 10 secondes, et le bruit du diesel qui est en plus de ça un peu trop présent. En réalité, ça manque vraiment d’un poil de caractère. Pour autant, la V60 satisfait par son confort avec un amortissement souple sur tout type de route, mais là non plus sans vraiment briller puisqu’une Mercedes Classe C Break fera mieux. Les jantes de 18 pouces ne sont peut-être pas aussi étrangères à ce phénomène. En termes de consommations, les chiffres annoncés sont évidemment bien loin de la réalité puisque nous avons réalisé 6,7 l/100 km sur un parcours composé à 75 % d’autoroutes et à 25 % de routes montagneuses. Un petit exploit en somme vu le poids de la voiture.

    Quel bilan tirer de la Volvo V60 ? Beaucoup de positifs avec une présentation flatteuse aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur avec, en prime, des prix un peu plus contenus que ses concurrentes. Le confort est au rendez-vous, l’habitabilité est correcte et le coffre plutôt spacieux. Malgré tout, le châssis ne nous a pas vraiment laissé un souvenir impérissable tout comme les prestations du moteur. En réalité, la V60 souffre beaucoup de son poids et ce n’est pas forcément une bonne nouvelle pour la version hybride qui dépasse de ce fait les deux tonnes. On ose imaginer la consommation sur autoroute avec un moteur essence et un bloc électrique inactif. Quoi qu’il en soit la V60 va très certainement séduire de nombreux clients avec un rapport prix/équipements au-dessus du lot et une ligne plus que séduisante.

     

    Points positifs Points négatifs
    Ligne intemporelle Poids élevé
    Habitacle élégant et chaleureux Manque de caractère
    Rapport prix/équipements Moteur un peu bruyant

    Volvo V60

    • Motorisation: Diesel, quatre cylindres en ligne, 1969 cm³
    • Puissance: 150 chevaux / 320 Nm
    • Transmission: Boîte de vitesses automatique à huit rapports – Geartronic
    • Type de transmission: Traction
    • 0-100 km/h: 9,9 secondes
    • Poids: 1738 kg
    • Volume de coffre: 529 à 1441 litres
    • Places: 5
    • Economie de carburant: Urbain : 5,3 l/100 km / Extra-urbain : 4,1 l/100 km / Mixte : 4,5 l/100 km
    • En vente: 2018
    • Prix de base: 37’500 €
    • Prix de la version testée: 57’880 €

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