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La décision de l’UE sur les tarifs des VE suscite l’indignation des constructeurs automobiles et des consommateurs

L’Union européenne impose des droits de douane allant jusqu’à 45 % sur les véhicules électriques chinois, ce qui suscite un débat et des représailles potentielles

la décision de l’ue sur les tarifs des ve suscite l’indignation des constructeurs automobiles et des consommateurs

Présentation de la BMW i7 M70 xDrive à Auto Shanghai 2023 | Photo: BMW

  • L’UE approuve des droits de douane allant jusqu’à 45 % sur les véhicules électriques chinois, malgré des désaccords internes entre les États membres.

  • Les constructeurs automobiles allemands et les fabricants chinois critiquent la décision, mettant en garde contre les conséquences potentielles sur les relations commerciales.

  • La Chine menace d’imposer des droits de douane en représailles sur les exportations européennes, notamment les produits laitiers, le brandy, le porc et les véhicules.

L’Union européenne a approuvé des droits de douane définitifs sur les véhicules électriques (VE) fabriqués en Chine pour les cinq prochaines années. Cette décision, qui intervient en dépit de désaccords internes entre les États membres, vise à contrer les subventions présumées injustes accordées par la Chine à son industrie des VE, selon un rapport d’Automotive News.

Les droits de douane approuvés pourront atteindre 45 % et s’ajouteront au taux de 10 % existant. La Commission européenne peut mettre en œuvre ces droits de douane d’ici le 31 octobre, mais elle s’est engagée à explorer des alternatives négociées avec la Chine.

Dix États membres de l’UE ont voté en faveur des droits de douane, tandis que l’Allemagne et quatre autres États membres s’y sont opposés et que 12 États membres se sont abstenus. La Commission européenne soutient cette mesure, qu’elle considère comme un moyen de lutter contre les pratiques déloyales de la Chine en matière de subventions, ce que la Chine nie.

Oliver Zipse, PDG de BMW, a qualifié cette décision de « signal fatal » pour l’industrie automobile européenne. Les constructeurs automobiles allemands, dont BMW, Volkswagen et Mercedes-Benz, ainsi que les constructeurs chinois comme Geely et MG Motor France, ont critiqué les droits de douane, estimant qu’ils risquaient de nuire aux relations commerciales entre l’UE et la Chine.

Volkswagen a souligné la nécessité d’un dialogue constructif, tandis que Mercedes-Benz a mis en garde contre les « conséquences négatives considérables » des droits de douane. Plusieurs parties prenantes ont fait remarquer que le potentiel des droits de douane à augmenter les prix à la consommation présente des risques pour l’industrie automobile européenne.

L’UE reste divisée sur la question, certains pays plaidant pour une tarification minimale comme alternative aux droits de douane. Les fournisseurs européens de pièces détachées, représentés par le Clepa, considèrent les droits de douane comme une mesure temporaire et préconisent des solutions structurelles globales.

Le secteur automobile français, représenté par la PFA, soutient les droits de douane pour garantir un commerce équitable, alors que le lobby automobile allemand s’inquiète des mesures de rétorsion.

En réponse à la décision de l’UE, la Chine a menacé d’imposer des droits de douane sur les exportations européennes, notamment sur les produits laitiers, le brandy, la viande de porc et les véhicules.

La Commission européenne doit formaliser le règlement d’ici au 30 octobre. Les négociations avec la Chine se poursuivent, l’UE cherchant à obtenir une solution compatible avec l’Organisation mondiale du commerce.

Les ministres des finances de l’Allemagne, de l’Espagne et de la Suède ont exprimé leur soutien à la poursuite des négociations, en particulier pour des solutions adaptées à des constructeurs automobiles tels que Volvo.

La décision relative aux droits de douane s’inscrit dans le cadre des efforts déployés par l’Union européenne pour réformer ses relations commerciales internationales et réduire sa dépendance à l’égard de la Chine. La Commission européenne considère que la concurrence soutenue par l’État chinois est potentiellement coercitive.

Les droits de douane Canadien de 106 % imposés sur les VE fabriqués en Chine pourraient entraîner la disparition de certains modèles comme la Polestar 2

Pendant ce temps, au Canada…

Alors que l’Union européenne est confrontée à sa décision concernant les droits de douane sur les véhicules électriques chinois, le Canada a adopté une position plus ferme. Depuis le 1er octobre 2024, le Canada a imposé des droits de douane de 100 % sur les véhicules électriques et certains hybrides fabriqués en Chine. Cette mesure, qui vise à protéger et à développer l’industrie canadienne des VE, a suscité un débat parmi les consommateurs et les experts de l’industrie.

Les détracteurs de cette mesure estiment qu’elle pourrait entraver l’adoption et l’accessibilité des VE, tandis que les partisans considèrent qu’il s’agit d’une mesure nécessaire pour préserver le secteur manufacturier canadien.

Le gouvernement canadien envisage également d’autres mesures, notamment des surtaxes potentielles sur les batteries chinoises et les minéraux essentiels, dans le cadre d’une stratégie plus large visant à répondre aux préoccupations en matière de concurrence déloyale et de normes environnementales.

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