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Le patron de Renault dévoile ses plans : défense d'abord, attaque ensuite !

Luca de Meo, patron des constructeurs européens (ACEA), a dévoilé sa feuille de route qui sera envoyée aux politiques pour décider du futur de l’automobile. Il s’agit d’abord de défendre, puis de réattaquer à l’international.

Le patron du Groupe Renault rappelait à nos confrères du Monde qu’il connait parfaitement le secteur de l’automobile : “Toyota à Bruxelles, chez Fiat en Italie, chez Audi en Allemagne, chez Seat en Espagne”. Et puis, bien sûr, chez Renault, mais pas seulement. Luca de Meo occupe aussi le poste de patron de l’ACEA, cette association qui regroupe les intérêts des constructeurs européens d’automobiles et qui va adresser aujourd’hui une lettre aux dirigeants politiques européens pour préparer le futur de l’automobile. Et accessoirement, prendre les bonnes décisions, ou en tout cas celles souhaitées par l’industrie automobile.

Défense, puis attaque

le patron de renault dévoile ses plans : défense d'abord, attaque ensuite !

L’Europe attend des voitures électriques plus compactes et moins chères© DR

Pour Luca de Meo, il est temps d’agir et de diversifier les horizons de l’automobile en ne se concentrant pas uniquement sur les modèles électriques à batterie. Un discours étonnant de la part d’un patron qui mise gros en ce moment sur ces mêmes véhicules. Mais avant cela, il faut revoir la base règlementaire. Luca de Meo résume d’ailleurs la situation par une phrase : “Les Américains stimulent, les Chinois planifient, les Européens réglementent”. Avant d’envisager une quelconque réforme systémique, il faut donc tout repenser. “L’Europe doit inventer un modèle hybride. Cela suppose de commencer par une approche défensive, afin de garantir les conditions d’un bon démarrage et, dans un deuxième temps, de repartir à la conquête des marchés mondiaux”. Défense, puis de nouveau attaque pour des marques européennes très à la peine en Chine ces derniers temps et pour beaucoup absentes totalement du marché nord américain. Le Groupe Renault en tête.

Luca de Meo parle ensuite de faciliter les coopérations entre grands constructeurs pour favoriser le développement de petits modèles et camionnettes à bas coût car “rouler tous les jours dans un véhicule électrique qui pèse 2,5 tonnes est un contre-sens écologique”.

Le juste retour aux Chinois

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Luca de Meo veut rendre la pareille aux marques chinoises© SAIC Motor

Lorsque les constructeurs étrangers sont venus s’implanter en Chine dans les années 80 pour certains, ils avaient l’obligation de s’associer avec une marque ou un industriel local à 50/50. C’est d’ailleurs ce qui soulève aujourd’hui certains problèmes puisque les Chinois ont ainsi eu accès par rétroingénierie aux avancées technologiques et aux processus industriels des Européens pour en faire profiter leurs propres constructeurs par la suite.

Ces fameuses co-entreprises ont perduré des décennies et existent encore aujourd’hui. Luca de Meo demande donc que l’on fasse de même avec les Chinois qui voudraient venir en Europe : “Pékin avait imposé des joint-ventures à 50-50 avec des acteurs locaux et une obligation d’avoir des fournisseurs sur place. L’Europe doit faire la même chose”.

Les carburants de synthèse ?

Ce sujet reste assez délicat puisque le flou règne encore sur la capacité des industriels à produire ces carburants proprement et en quantité suffisante. Surtout, certains s’interrogent sur leur usage, qui devrait être réservé aux mobilités ne pouvant pas être décarbonnées facilement, comme l’aviation, le maritime ou le transport lourd. Mais Luca de Meo prend parti. Il mentionne simplement le fait d’explore ces pistes en instaurant ce qu’il appelle des “zones économiques vertes”. En gros, des régimes fiscaux allégés pour les divisions et entreprises qui travaillent sur ces carburants et font de la recherche.

Notez cet article Publié le 20/03/2024 à 08:59 Véhicules d’occasion

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