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Le phénomène youngtimer n'épargne pas le monde du camping-car

Les autos des années 80 et 9à sont à la mode et les maisons roulantes n'échappent pas à cet engouement. Pourtant, les raisons de cette folie du vintage sont plus à chercher dans des tarifs attractifs que dans la nostalgie. Mais attention aux déconvenues.

Tous les camping-cars youngtimers n'ont pas le charme de cette Mini aménagée.

Tous les camping-cars youngtimers n’ont pas le charme de cette Mini aménagée.

Après les autos, et les motos, voilà que les vanlifers se piquent eux aussi de modèles anciens. Ces youngtimers, généralement produits avant 1995, sont souvent des camping-cars, plus rarement des fourgons aménagés. Et si le charme des lignes de ces modèles d’avant n’est pas évident dans leurs formes extérieures plutôt basiques, sauf de notoires exceptions, il saute aux yeux lorsque l’on pénètre à l’intérieur. Si tant soit est que l’on puisse parler de charme.

Dans l’habitacle, on a souvent droit à une accumulation de bois clair, et surtout de banquettes revêtus de tissu colorés et fleuris qui réclament une bonne dose d’humour pour s’y sentir à son aise. Reste que le phénomène rencontre toujours plus d’adeptes, et pas forcément à cause de cette déco particulière.

Des tarifs alléchants

Nombre d’acheteurs de maisons roulantes, plutôt effarés par les tarifs du neuf, de 50 000 euros vers l’infini et au-delà, s’intéressent évidemment aux occasions plus ou moins récentes. Mais là encore, les prix restent élevés. Alors certains n’hésitent plus à se tourner vers des modèles qui ont dépassé les 20 ans, et les 300 000 km. Stars du genre, les Citroën C25, mais aussi les Mercedes 307 d, Ford Transit ou Renault Trafic et Master de première génération, aménagés, se dégottent aux alentours de 10 000 euros.

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Un habitacle de camping-car à l’ancienne : une affaire de goût.

Une aubaine ? Mécaniquement c’est parfois le cas, même avec des engins très kilométrés. Ces vieux diesel ont une bonne réputation de fiabilité et de plus, leur technologie est simple et facilement réparable. Sauf que ces moteurs basiques ont une consommation très élevée et une puissance souvent en deçà de 100 ch. Si les blocs modernes de 140 ch consomment, en moyenne, une dizaine de litres aux cent kilomètres, leurs grands-pères réclameront 50 % de gazole en plus, en moyenne.

Consommation gargantuesque et conduite spartiate

Et puis, ces vieux camping-cars, pour leur partie « automobile » répondent aussi à des niveaux d’équipements à l’ancienne. Ainsi, certains d’entre eux n’ont même pas de direction assistée. Si elle n’est pas indispensable pour une auto de collection destinée aux promenades épisodiques, il en va autrement pour des vaisseaux destinés à voyager au long cours. Avec trois tonnes à trimbaler, on peut soit en sourire et se faire les biceps, soit s’en agacer. La clim est également la plupart du temps aux abonnés absents.

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Mais le gros problème ne vient pas toujours du manque d’équipements du porteur, mais de la cellule elle-même. Car elle est constituée de panneaux de polyester plus ou moins bien ajustés entre eux. Avec le temps, des fuites peuvent apparaître. En outre, sur les vieux camping-cars, l’isolation n’est pas non plus au niveau des engins récents. Coton pour une utilisation hivernale. Et si les aménagements intérieurs (cuisine, électricité, chauffage et literie) peuvent être remplacés, la cellule elle-même est quasi-impossible à transformer, même si les joints entre les panneaux peuvent, quant à eux, être refaits et que l’isolation peut être améliorée, si l’on est un tant soit peu doué.

L’achat d’un van youngtimer peut donc s’avérer être un bon plan. À condition de ne pas être pressé sur la route, de ne pas être frileux, d’être un minimum bricoleur pour le réparer le cas échéant et suffisamment costaud pour en tenir le volant. Ce qui peut quelque peu freiner les ardeurs.

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