C'est bien connu les voitures électriques sont chères, très chères même et c'est dû principalement au prix des batteries. Alors que beaucoup d'experts prédisaient une baisse constante et future de celui-ci, il est en train de remonter. De quoi mettre à mal l'idée de la voiture électrique accessible ?
Comme on pouvait le craindre, en raison de la hausse des coûts des matières premières et de l’énergie, de l’inflation qui touche tous les secteurs, mais également de l’instabilité liée à la guerre en Ukraine, les prix des batteries pour véhicules électriques en baisse depuis plus de dix ans ont réaugmenté. Ainsi, Selon la dernière étude de BloombergNEF, qui fait référence en la matière, il est passé de 141 à 151 dollars le kWh soit une progression de 7 % par rapport à 2021.
Selon différents spécialistes, il ressort que le prix des produits dérivés du lithium ont grimpé de 157 % sur les douze derniers mois, ceux du nickel de 42 % depuis janvier 2021, et ceux du cobalt ont quasiment doublé entre janvier 2021 et avril 2022, avant de retomber depuis de 37 %. De quoi renchérir le prix des batteries NMC (nickel manganèse cobalt), qui constitue encore la majorité des batteries lithium-ion vendues cette année.
En 2023, le prix des batteries devrait globalement rester stable et se situer aux environs de 152 dollars/kWh. Cette situation reste bien d’avoir des répercussions plus globales sur l’industrie auto puisque le prix des 100 kWh qui devrait être atteint en 2024 sera atteint deux ans plus tard en 2026. Sachant que le prix de ces batteries représente généralement la moitié du tarif d’une voiture électrique, ces fluctuations pourraient présenter un frein pour la démocratisation de cette dernière, pourtant tant désirée par les gouvernants.