- Le retour de la 4L
- Un coffre de 420 litres
- Chargeur bidirectionnel
- Break de chasse
- Hydrogène
- Le futur d’Alpine
- Modèles familiaux
- Peugeot présente sa gamme électrique
Renault R4 E-Tech electric
Après l’annulation de l’édition 2020 pour cause de Covid-19, puis celle en demi-teinte de 2022 faute d’un nombre suffisant d’exposants, le Salon automobile parisien retrouve enfin de sa superbe. Et pour cause, puisque les constructeurs reviennent en force, au premier rang desquels les français, conscients de l’importance de réserver la primeur de leurs nouveautés au public de la porte de Versailles.
Car, les marques l’ont compris après quelques tentatives infructueuses de présentation dématérialisée de leurs modèles par Internet, rien n’a encore réussi à remplacer le lien qu’elles peuvent créer avec leurs clients potentiels lors de ces salons traditionnels.
Renault R4 E-Tech electric © Renault
Renault R4 E-Tech electric peut être équipée d’un toit ouvrant en toile, comme la 4L originelle. © Renault
Le retour de la 4L
C’est particulièrement vrai pour Renault, qui joue cette année encore sur un registre émotionnel et nostalgique avec le public. En effet, après la très réussie R5 E-Tech electric, dont la commercialisation commence à peine, et en attendant pour 2026 une future Twingo dont le concept s’inspire du modèle de 1992 encore dans toutes les mémoires, c’est la nouvelle R4 qui attire les regards sur le stand de la marque au losange. Inspirée de la rustique 4?L des années 1960, devenue mythique avec ses plus de 8?millions d’exemplaires produits en trente ans de carrière commerciale, la nouvelle venue se réincarne sous la forme d’un petit crossover électrique conçu pour être aussi à l’aise à la campagne qu’en ville grâce à son format de citadine polyvalente (L?x?l?x?h 4,14 x 1,80 x 1,57?m). L’ensemble repose sur un empattement de 2,62?m garantissant une bonne habitabilité arrière pour cette catégorie. Sur le plan du style, le lien de parenté avec le modèle originel est accentué par certaines références évidentes telles que la calandre, désormais monobloc et éclairée, mais aussi les feux arrière verticaux en forme de gélule.
La planche de bord de la R4 reprend certains éléments de la récente R5 E-Tech electric. © DPPI / Clément Choulot / DPPI
Un coffre de 420 litres
Rappel. Autre clin d’?il, la version Plein Sud adopte un toit ouvrant en toile qui rappelle celui de la 4?L, à ceci près qu’il est motorisé. On n’arrête pas le progrès? ! Mais surtout cette R4 E-Tech electric soigne, comme son illustre aïeule, son caractère pratique avec un coffre de 420?l (presque 100 de plus que la R5) facile d’accès grâce à un seuil de chargement particulièrement bas, le tout complété par un siège passager avant pouvant être rabattu en tablette pour faciliter le transport d’objets longs.
Les feux arrière en forme de gélule de la R4 E-Tech rappellent la 4L originelle. © DPPI / Clément Choulot / DPPIÀ LIRE AUSSI Dacia Bigster : le Duster des familles
Chargeur bidirectionnel
Comme la R5, la R4 intègre une batterie lithium-ion de 52?kWh qui alimente un moteur électrique à rotor bobiné (sans aimants permanents et donc sans terres rares) de 150 ch, tout en autorisant une autonomie allant jusqu’à 400?km. Son chargeur intégré de 11?kW est bidirectionnel, permettant d’alimenter un appareil électrique extérieur, mais aussi éventuellement sa maison, voire le réseau électrique moyennant une wallbox et un abonnement spécifiques fournis par Mobilize. Une version d’entrée de gamme combinant batterie de 40?kWh et moteur de 120 ch est aussi prévue. Optimisée pour un usage urbain, la R4 est la première Renault à recevoir la fonction one pedal permettant un ralentissement progressif jusqu’à l’arrêt complet lorsqu’on lève le pied de l’accélérateur, ce qui devrait faciliter la conduite en ville. La R4 sera assemblée dès 2025 dans la manufacture de Maubeuge, un complexe industriel autour duquel plus de 75? % des équipementiers participant au projet sont installés dans un rayon de moins de 300?km pour réduire l’impact environnemental. C’est en hommage à cette région que la R4 E-Tech electric pourra être commandée dans une nouvelle teinte « ?vert Hauts-de-France? ».
Renault Emblème © Renault
Le Renault Emblème mesure 4,80 m de long pour 1,52 m de haut. © Renault
Break de chasse
Cependant, le bureau de style Renault ne se contente pas de revisiter l’histoire de la marque au losange pour lui inventer un avenir plus familier, il explore aussi des contrées entièrement nouvelles comme en témoigne le concept Emblème, un élégant break de chasse de 4,80?m de longueur. L’accent est mis ici sur la réduction de l’empreinte carbone sur l’ensemble du cycle de vie du véhicule, production, utilisation et fin de vie, grâce à l’emploi de matériaux recyclés et recyclables mais aussi à une limitation du coefficient de traînée aérodynamique (Cx de 0,25) qui dicte ici le choix d’une carrosserie de hauteur raisonnable (1,52?m), du remplacement des rétroviseurs par des caméras à l’escamotage des essuie-glaces sous le capot ou à l’adoption d’un diffuseur (partie inférieure du bouclier arrière) dont l’inclinaison peut varier en fonction de la vitesse. Il s’agit bien sûr de réduire la consommation d’énergie, et donc d’augmenter l’autonomie de cet Emblème.
Pour réduire son empreinte carbone le démonstrateur Renault Emblème surveille sa traînée aérodynamique, utilise des matériaux recyclés et une chaîne de traction électrique qui se contente d’une petite batterie grâce à une autonomie pouvant être prolongée par une pile à hydrogène. © RenaultÀ LIRE AUSSI Mondial de l’auto : électriques et thermiques montent sur le ring
Hydrogène
Alpine A110 R Ultime © Alpine
Conçue pour être plus rapide qu’un Porsche Cayman GT4 RS, l’Alpine A110 R Ultime développe 325 ch et coûte 265 000 euros. © Alpine
Le futur d’Alpine
Le stand Alpine recèle aussi son lot de surprises. À côté d’une nouvelle version radicale de l’A110 baptisée R Ultime (325 ch pour la bagatelle de 265 000 euros) et d’un sculptural concept animé par un moteur V6 carburant à hydrogène, la marque française de voitures de sport entame sa conversion à l’électricité. Ainsi, outre la citadine survoltée A290 fondée sur la même plateforme que la R5, Alpine profite du Mondial pour dévoiler l’A390 ß, un concept préfigurant son futur crossover fastback, c’est-à-dire doté d’une ligne de toit fuyante afin de conférer plus de dynamisme à sa silhouette 5 portes. Incidemment, il s’agira donc du premier modèle du constructeur dieppois susceptible de séduire les familles.
Alpine A390ß © Alpine
L’A390ß attendu pour 2025 préfigure la première Alpine 5 places sous la forme d’un crossover fastback électrique. © AlpineÀ LIRE AUSSI La panne de la voiture électrique affole Bruxelles
Et si l’A390 peut sembler imposant pour une marque ayant bâti sa réputation sur la légèreté, ses concepteurs garantissent toutefois que les performances et l’agilité légendaire caractéristiques de la marque seront au rendez-vous grâce à une chaîne de traction constituée de pas moins de trois moteurs électriques (un à l’avant, deux à l’arrière) permettant non seulement de faire varier la répartition du couple entre les deux essieux, mais aussi entre les deux roues postérieures pour aider la voiture à tourner sur parcours sinueux. Prometteur. La version définitive de l’A390 entrera en production dès 2025 dans l’usine de Dieppe à partir de la plateforme AmpR Medium déjà utilisée par les Renault Megane et Scenic E-Tech. Ses (trois) moteurs électriques proviendront de l’usine historique ? mais récemment remise au goût du jour ? de Cléon, près de Rouen, tandis que la batterie lithium-ion sera assemblée à Douai, dans le Nord, pour une fabrication 100? % française.
Long de 4,57 m, le Dacia Bigster ne compte que 5 places, mais il est très habitable et son volume de coffre se montre très généreux pour la catégorie. © Clement Choulot
Modèles familiaux
Et Dacia (filiale du groupe Renault depuis 1999) n’est pas en reste, dévoilant à l’occasion du Mondial son nouveau SUV compact, Bigster. Celui que l’on pourrait présenter comme un Duster allongé de 23?cm présente un gabarit (L?x?l?x?h 4,57 x 1,81 x 1,71?m) conçu pour séduire les familles avec une habitabilité arrière et un coffre généreux. Le volume de chargement de 667?l permet d’emporter les bagages de cinq personnes, mais il peut en outre être modulé grâce à une banquette arrière rabattable en trois parties. Cette configuration permet notamment de transporter des objets longs tout en conservant quatre places confortables.
Citroën C3 Aircross © Citroën
Long de seulement 4,39 m, le Citroën C3 Aircross peut accueillir jusqu’à 7 occupants © CitroënÀ LIRE AUSSI Renault 5 E-Tech Electric : une rivale pour les e-208 et Mini Cooper E
Les familles pourront aussi trouver leur bonheur sur le stand Citroën avec la première apparition publique du nouveau C3 Aircross. Ce SUV compact réussit à caser sept occupants sur trois rangées de sièges dans une carrosserie de seulement 4,39?m de longueur, même s’il faut garder à l’esprit que les deux derniers sièges, escamotables dans le plancher du coffre, ne peuvent raisonnablement être utilisés que pour de jeunes enfants ou seulement comme places d’appoint sur de courts trajets pour des adultes. Développé sur la même plateforme Smart Car que la récente citadine C3, l’Aircross en reprend logiquement les motorisations, essence de 100 ch, hybride de 136 ch et électrique de 113 ch. Mais attention, cette dernière n’est proposée qu’en configuration 5 places, l’encombrement de sa batterie de 44?kWh n’étant pas compatible avec l’installation de la troisième rangée de sièges. Pour les citroënistes qui en voudraient plus, il faudra attendre le nouveau C5 Aircross attendu pour 2025 et préfiguré par un concept dévoilé à Paris en première mondiale.
CItroën Concept C5 Aircross © CItroën
Le concept C5 Aircross préfigure le SUV familial que Citroën lancera en 2025. © CItroën
Peugeot présente sa gamme électrique
Enfin, Peugeot met cette année l’accent sur sa gamme électrique récemment augmentée de versions à grande autonomie pour ses e-3008 et e-5008 respectivement capables de parcourir 700 et 668?km grâce à une batterie d’une capacité de 97?kWh. Mais la vraie nouveauté réside dans l’apparition d’une version « ?zéro émission? » de la 408. Baptisée comme il se doit e-408, elle utilise une nouvelle chaîne de traction constituée d’une batterie de 61?kWh alimentant un moteur de 210 ch pour un rayon d’action pouvant aller jusqu’à 453?km. Assemblée à Mulhouse, cette berline surélevée électrique arrivera en concessions début 2025.
Peugeot e-408 © CÉDRIC VIOLLET
Embarquant une batterie de 61 kWh, la Peugeot e-408 revendique un rayon d’action de 453 km. © CÉDRIC VIOLLET
