Après l'UX 300e, Lexus prépare un deuxième SUV électrique, plus imposant et doté cette fois d'une carrosserie inédite. Basé sur la même plate-forme que le nouveau BZ4X de la maison-mère Toyota, le RZ 450e disposera de quatre roues motrices et fera ses débuts l'année prochaine.
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Lors d’une conférence consacrée à la stratégie électrique du groupe Toyota, Lexus a dévoilé son SUV RZ sans le moindre camouflage.
Lexus
Le hayon comporte une lunette arrière assez inclinée et une esquisse de becquet façon Aston Martin DBX.
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Pour ses débuts dans le 100 % électrique, Lexus a fait preuve d’une certaine timidité. Dérivé d’un modèle existant, l’UX 300e ne bat qu’un seul record : celui de la garantie la plus longue du moment, avec une batterie couverte pendant 1 million de kilomètres et dix ans. En revanche, il doit composer avec une autonomie et des performances bien plus quelconques, ainsi qu’avec l’absence totale de transmission intégrale. Autant de lacunes qui seront réparées l’an prochain, grâce à l’arrivée du nouveau RZ 450e. Pour la présentation officielle, il faudra patienter jusqu’au premier semestre 2022, la production démarrant en juillet. Seul un teaser et quelques photos uniquement de face ou de trois-quarts avant nous ont pour l’instant été dévoilés. Mais cela suffit à confirmer que le style sera inspiré de celui du concept LF-Z, révélé au printemps 2021, avec des feux arrière englobés dans un mince bandeau, une poupe fuyante et des dimensions plutôt imposantes.
Un SUV assez imposant et puissant
Si l’on se base sur cette étude, la longueur atteindrait ainsi 4,88 m. Cela semble compatible avec une appellation évoquant fortement le RX 450h, long de 4,89 m. Cette fois, cependant, pas question de repartir d’une base déjà connue. Lexus retravaillera à sa sauce la plate-forme eTNGA étrennée par le Toyota BZ4X, à la fois très modulable et uniquement étudiée pour le 100 % électrique. Avec, vraisemblablement, une puissance bien supérieure à celle de son cousin, qui plafonne à 217 ch. Pour rappel, le concept LF-Z se targuait carrément de 544 ch ! Il semble cependant peu probable que le modèle de série aille aussi loin. La batterie de 90 kWh, au lieu de 71,4 kWh chez Toyota, a beaucoup plus de chances de rester, des concurrents comme les Tesla Model X et Audi e-Tron proposant déjà des capacités similaires ou supérieures. Une fois n’est pas coutume, la version de production conservera aussi le mini-volant « yoke » façon joystick d’avion. Une originalité qui sera également disponible sur le BZ4X, mais pas avant 2023 en Europe.
Une direction « steer by wire » innovante
L’habitacle du modèle de série sera également plus sage, mais il conservera bien un volant digne d’un joystick d’avion.
Privilège de label premium, c’est en effet Lexus qui étrennera, chez nous, la direction « steer by wire » , sans lien physique entre le volant et les roues. Déjà testée sans grand succès par Infiniti et bientôt employée par Volkswagen, cette technologie promet notamment de pouvoir manoeuvrer sans s’emmêler les bras, contrairement à ce qu’on a pu voir récemment chez Tesla. Il sera en effet possible de proposer une direction ultra-directe à basse vitesse et beaucoup moins quand le rythme augmente. La marque promet aussi un comportement plus dynamique que chez la maison-mère. Mais sur le papier, sa transmission intégrale Direct4 ne réinvente pas la mobilité électrique, malgré la possibilité de passer de traction à propulsion « en un clignement d’oeil » évoquée par Lexus. On retrouve ici un moteur électrique sur chaque essieu, comme sur le BZ4X et la quasi-totalité des autres SUV « branchés » dotés de quatre roues motrices. Le RZ (nom déjà employé par Alfa Romeo pour un roadster dans les années 1990) parviendra-t-il malgré tout à se distinguer ? Seul un essai pourra nous le montrer.
Lexus va devenir une marque 100 % électrique en Chine, en Europe et aux Etats-Unis dès 2030.