Toyota

Essai détaillé Toyota bZ4X, le futur de la Prius est prometteur !

essai détaillé toyota bz4x, le futur de la prius est prometteur !


Ses points fortsHabitabilité arrièreRecharge rapide
Douceur au quotidien
Ses points faiblesAutonomie décevantePas de coffre avant

Historique et présentation

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Toyota est le premier constructeur du monde, et il va le rester, il est aussi le leader mondial de l’hybride, mais il n’est encore qu’un nain sur le segment de la pure électrique. Le monde attendait donc beaucoup de la première Toyota électrique de grande série. Elle aurait dû être un évènement, mais cela commença mal avec un lancement qu’il fallut retarder. La voiture arriva donc sur le marché français avec plus d’un an de retard. La concurrence s’était installée, la concurrence s’était renforcée, et Toyota a dû prendre le taureau par les cornes, avec la décision unique et totalement inédite chez ce constructeur d’une violente baisse des tarifs. A partir de 41 900 € pour la 4 roues motrices bien équipée. Voilà qui redonne de l’intérêt au modèle, il fallait essayer cette Toyota bZ4x.
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Nous avons affaire à un crossover, carrosserie 2 volumes et demi. 4,69 x 1,86 x 1,65 m. On soulignera un empattement long, de 2,85 m. Par rapport à un RAV4 du même constructeur, qui a un empattement plus court de 16 cm, la bZ4x est 9 cm plus longue et 3 cm plus basse. Mais si la ceinture de caisse reste haute, avec le toit plus bas et un capot avant qui commence en pente douce, la voiture électrique a un profil considérablement plus dynamique. Un dynamisme accentué sur notre voiture d’essai dans une brillante livrée rouge, mise en valeur par d’énormes passages de roues noirs. On remarquera aussi en haut du hayon arrière, des minis ailerons pour ajouter au caractère de l’auto, dont la personnalité s’affirme dès le premier regard, avec une grille de calandre hyper fine, cernée de larges feux tout aussi fins. L’absence de toute sorte de prise d’air à l’avant montre au monde que ce n’est pas une thermique, son nom le dit aussi. Le bz de bZ4X tient pour beyond zero, ou au-delà de zéro en français. Un peu présomptueux selon nous. Cela nous rappelle la vieille publicité pour une lessive qui lavait plus blanc que blanc.

Technologie

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Comme la plupart des électriques modernes, il y a une vaste batterie logée dans le soubassement de l’auto, et on la devine quand on s’installe à bord. On remarque le plancher plus haut qu’il aurait été nécessaire sur une essence. Sa capacité est de 71,4 kWh, ce qui est peu. Surtout que seulement 66 kWh sont utiles. Pour la recharge, un chargeur AC 11 kW équipe l’auto. On pourra donc faire son plein à domicile en à peine 6 heures avec le boitier mural adéquat, et sur la route, la puissance maximale acceptée en courant continu est de 150 kW, ce qui est juste bien. Pour la motorisation proprement dite, il y a 2 versions. Traction avant de 150 kW, ou traction intégrale de 160 kW, avec une machine électrique de 80 kW sur chaque train. Soit une architecture unique, puisque la concurrence favorise toujours un train, en lui donnant plus de puissance que l’autre. Pour autant, en roulant avec un pied léger, c’est le seul moteur avant qui fait avancer l’auto. La voiture de cet essai est la 4 roues motrices, elle dispose de 218 ch avec un couple de 337 Nm.

Intérieur et équipement

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Le bloc d’instruments du tableau de bord est en avant, tout proche du parebrise, et cela surprend au premier abord. Nous n’avions jamais vu cela chez Toyota. Le volant est en-dessous, comme sur les i-cockpit de Peugeot donc, mais c’est ici mieux réalisé. La jante du volant ne vient jamais masquer les instruments. En opposition totale avec ce tableau de bord qui semble lointain, la console centrale est haute et large. Bon point, Toyota a conservé des commandes boutons traditionnelles pour l’essentiel. On est même presque surpris de trouver autant de boutons sur le volant, mais aucun n’est en trop, et tout est facile et rapide à cerner. Chose très irritante cependant, le contrôleur d’attention. Il est désormais obligatoire sur les nouveaux modèles, et il nous a semblé trop sensible. Basiquement, vous conduisez, vous tournez la tête parce qu’il y a une belle voiture ancienne ou n’importe quoi d’autre qui peut attirer votre attention, et bien trop vite, cela bippe.
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Cette bZ4X est une vraie familiale. Nous avions déjà écrit cela de la Prius IV, et ce n’est plus le cas avec la cinquième génération, qui a un tout petit coffre, et une mauvaise garde au toit à l’arrière. Alors qu’ici, l’espace pour les jambes des passagers arrières est absolument formidable. C’est digne d’une limousine. Cette bZ4X peut faire un super taxi, et nous aurons effectivement croisé plusieurs taxis ayant choisi ce modèle. Toyota jouit d’une réputation enviable auprès de cette profession, cela va assurément continuer avec le tout électrique. Le coffre enfin, est dans la moyenne, avec un volume de 452 litres, et il n’y a aucun espace disponible sous le capot avant.

Performances et tenue de route

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Avec 218 ch, mais 2 tonnes à tirer, ce bZ4X est donné pour une accélération de 0 à 100 km/h en 6,9 secondes. Face aux électriques surpuissantes que proposent maintenant plusieurs constructeurs, ce chiffre semble modeste, nous n’avons pourtant jamais manqué de puissance. Le volant est d’un petit diamètre, mais sans que ce soit un défaut, et s’il donne très peu de feeling, on sent quand même que le centre de gravité est bas (merci la batterie), le comportement est très sain. Pas excitant bien sûr, mais tout de même amusant. Moins qu’une Renault Megane E-Tech, mais plus qu’une Nissan Ariya ou qu’une Volkswagen ID.4. Avec des suspensions plutôt souples sur une caisse très rigide, l’auto absorbe très bien les irrégularités de la chaussée. Ce sera parfait pour un usage familial ou… Pour un taxi. Une surprise ensuite est que Toyota n’a pas oublié qu’il est un leader du tout-terrain. D’après la documentation, cette version AWD peut traverser un gué de 50 cm. Je n’aurais pas essayé, mais c’est sécurisant pour l’automobiliste qui s’aventurerait en dehors des sentiers battus. C’est aussi unique sur le segment des électriques de grande diffusion.

Consommation, efficacité énergétique

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Avec regret, nous allons devoir évoquer ici une certaine déception. La Toyota bZ4X traction intégrale est donnée pour une autonomie de 461 km, mais quand j’ai pris l’auto, batterie à 100 %, l’autonomie affichée n’était que de 373 km. Et j’ai été loin de les atteindre, puisque sur mon parcours routier, avec à peine 20 km de portion à 110 km/h, après 288 km, il ne restait plus que 6 % de batterie. L’auto recharge tout de même assez vite, puisqu’après avoir été branché exactement une heure, le niveau était remonté à 97 %. Il n’y a guère que les coréens et Tesla qui fassent mieux. Mais cela n’annonçait pas de miracle pour le lendemain où j’avais prévu d’aller sur l’autoroute.
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Et effectivement, en 143 km d’autoroute, j’ai usé 61 % de batterie. Ce qui ne doit donner qu’à peine 240 km d’autonomie. En ville cependant, j’aurais tout de même relevé une consommation de 16 kW/100 km, ce qui laisse imaginer une autonomie un peu supérieure à 400 km avec les 66 kWh de la batterie. Mais il faut écrire franchement que cette batterie est juste pour une utilisation régulièrement non urbaine. Mais c’est une Toyota, et le constructeur explique longuement que sa batterie durera longtemps, qu’elle aura toujours au moins 70 % de sa capacité après 10 ans, quand les autres constructeurs n’évoquent qu’une durée de 8 ans… Mais on aurait peut-être préféré une autonomie supérieure.

Conclusion

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Sur d’autres électriques, je me plains rapidement de l’absence d’une commande pratique pour régler, et imposer, une forte regénération d’énergie au freinage. Dans cette bZ4X, il y a le mode normal, sans regénération au lever de pied de l’accélérateur, et une commande pour en obtenir un peu, mais je n’ai pas souhaité en avoir plus. Cette voiture est très homogène. Douce et confortable, sécurisante, elle serait l’une des meilleures du marché si elle avait plus d’autonomie. Cette bZ4X est déjà plus convaincante que l’était la Prius 1 en 1997. En attendant une plus grosse batterie, Toyota a récemment baissé de son électrique, et le modèle est devenu moins cher qu’une Peugeot e-308, plus petite, moins bien équipée, et pas plus autonome. Alors là, on n’hésite pas. Oui, il faudra une autre voiture pour les grandes vacances (ou beaucoup d’organisation et de préparation), mais cette bZ4X est très agréable au quotidien, elle est super habitable, et c’est une Toyota, le constructeur le plus réputé pour la fiabilité. Cela fait 3 solides arguments !
Laurent J. Masson

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