Hybride

L'hybride pourrait-il dégouter de l'électrique ?

l'hybride pourrait-il dégouter de l'électrique ?

Censé incarner la transition entre thermique et électrique, l’hybride rechargeable fait le beau jour des marques qui n’arrivaient plus à contenir les malus devenus impossibles à respecter. Car oui, les lois de la physique et de la thermodynamique empêchent d’aller plus loin dans le rendement des moteurs thermiques (le seul moyen serait des les réduire à 30 ch). Les cycles d’homologation étant des plus bancales, il a alors suffit de greffer un groupe motopropulseur électrique supplémentaire (devenant alors hybride) pour le feinter tel un cheat code dans un jeu vidéo … Car oui, même si dans la réalité l’hybride rechargeable pollue presque autant (et même souvent plus ! Quand la batterie est vide) c’est en revanche tout l’inverse lors des procédures d’homologation visant à déterminer les émissions de CO2 de chaque auto. En gros, l’hybride rechargeable triche en parcourant la majorité du cycle sur sa seule force électrique, qui est pourtant très peu endurante (juste de quoi se farcir le cycle WLTP).
Bref, ce n’est pas la question du jour même si j’aime revenir sur ces points afin “d’éduquer mon audience” (dans la mesure de mes capacités) sur des sujets qui sont souvent déformés dans d’autres médias.

La question est donc la suivante : est-ce que les inconvénients de l’hybride rechargeable pourraient finir par dégouter les gens de l’électrique, et dons aller jusqu’à repousser leur futur achat électrique.

Pourquoi l’hybride pourrait dégoutter de l’électrique ?

l'hybride pourrait-il dégouter de l'électrique ?

Vous avez probablement anticipé la réponse si vous êtes familier du sujet … Et dans ce cas je vous félicite pour votre assiduité et votre rigueur d’esprit !
Comme vous le savez, les hybrides rechargeables accueillent des batteries qui se situent grosso modo entre 7 et 18 kWh, avec une moyenne qui tire actuellement plus vers les 9/10 kWh. Sachant qu’une auto consomme dans les 20 kWh/100km quand elle est bien conçue (je parle en conduite normale et non léthargique comme le font bien des conducteurs d’électriques), on est plutôt sur des valeurs de 25 avec certaines hybrides rechargeables. La raison est simple, au lieu d’avoir simplement un moteur électrique monté sur un différentiel, on a dans une voiture hybride un moteur qui se situe (majoritairement) en amont de la boîte de vitesse. Donc au lieu de n’avoir qu’un différentiel entre le moteur électrique et les roues, on a ici une boîte de vitesses. S’ajoute à cela qu’on a affaire à un petit moteur électrique qui chauffe vite et qui perd donc assez rapidement son rendement optimal (le rendement électrique, à savoir la résistance dans le circuit, dépend de l’effet Joule/chaleur. En gros quand ça chauffe on perd en rendement).

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Dans les faits, conduire une voiture hybride amène un sentiment décuplé de manque de batterie (avec l’obligation se recharger tout le temps, de manière frénétique et fatigante). Car oui, cumuler une petite batterie et une consommation accrue donne l’impression que la conduite en électrique est extrêmement énergivore et peu endurante. Le résultat est que le cerveau amalgame l’électrique à la peur de manquer, sans oublier que le faible puissance des moteurs électriques des hybrides réduit largement l’attrait de la conduite électrique (on perd donc l’une des carottes de la voiture électrique, à savoir la jouissance de mener un groupe motopropulseur électrique généreux et puissant… Rien de mieux, je peux vous le confirmer à 1000%. Mais sur une hybride c’est bien moins perceptible tellement la puissance est modeste, surtout qu’on n’ose même pas l’utiliser en raison du niveau de batterie qui fond comme neige au soleil).

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Conclusion

J’en conclus donc, peut-être à tort, que les personnes qui seront passées par l’hybride rechargeable auront peut-être plus d’appréhension de passer à l’électrique que les autres. Le fait d’être confronté à des autonomies électriques bien inférieures à ce qui est annoncé peut inquiéter et rendre suspicieux vis à vis de ce mode de propulsion (sachant en plus que les écarts de consommation sont impressionnants en électrique, ce qui ne rassure pas non plus. Si on se fait un peu plaisir l’autonomie devient même ridicule et presque anecdotique). Enfin, avoir dans un véhicule deux technologies dont l’une (électrique) donne l’impression d’être bien plus fragile que l’autre (thermique) peut dissuader de franchir le cap du tout électrique (ça peut même avoir tendance à valoriser le thermique, renforçant son côté rassurant). La comparaison perçue par le conducteur est donc à la fois négative et finalement un peu trompeuse … Et pour résumer, une hybride dévalorise sa partie électrique vis à vis de la thermique car elle n’est pas calibrée (ni même optimisée) au même niveau, ce qui peut laisser une mauvaise impression qui freinera potentiellement le passage au 100% électrique lors d’un futur achat. Avec la peur d’avoir une auto peu endurante et “traitre” vis à vis des consommations et autonomies, ce qui se justifierait avec une expérience négative vécue sur une hybride.
N’hésitez pas à partager le fond de votre pensé dans les commentaires, surtout si vous êtes ou avez été possesseur de voiture hybride …

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