Avec une Mégane 4 en fin de vie et une Mégane E-Tech incapable de soutenir les ventes de la Peugeot 308, Renault se retrouve dans une situation complexe sur le segment C des berlines. Et l’avenir est pour l’instant assez flou.
Si le segment B est aujourd’hui très bien installé chez Renault avec une Clio de retour en force en 2023 (50 % de hausse des ventes, en tête à nouveau devant sa concurrente au lion), à l’étage supérieur, les interrogations s’accumulent. Chez les SUV, l’Austral endosse parfaitement le rôle et se permet même actuellement de grapiller des ventes pour dépasser probablement d’ici la fin d’année le 3008. Ce que le Kadjar n’avait jamais réussi à faire. Mais la 308, elle, reste solidement ancrée dans le Top 10 des ventes de voitures neuves en France quand la Mégane est à la peine. Sur les sept premiers mois de l’année, Peugeot a vendu 27 440 exemplaires de la 308 qui n’a même pas encore été livrée en version électrique. En face, les Mégane E-Tech et thermique cumulent tout juste 18 614 ventes. Est-ce le point faible du losange ? Avec l’arrivée en concession de la e-308 et prochainement de sa déclinaison break, Renault a du souci à se faire dans cette catégorie historique en France.
La Mégane, et puis quoi encore ?
Renault a construit l’image de la berline compacte au fil des ans, notamment autour du modèle R.S, qui disparaît. La Mégane thermique classique va-t-elle en faire de même ?© Jalil Chaouite
Lancée en 2016 et plusieurs fois mise à jour, la quatrième génération de Mégane est en fin de vie. Les chiffres de ventes le montrent parfaitement, puisque la seule E-Tech (qui n’est pas vraiment une « Mégane » au regard de son gabarit) ne peut soutenir la cadence face à l’offre du segment C chez Peugeot.
Pourtant, ce segment est crucial, notamment auprès des flottes qui adorent les berlines et breaks compacts. Renault ne pourra donc pas se permettre de rester des années sans offre directe après la Mégane IV. Mais pour l’heure, le losange est bien discret sur la suite des évènements. Il semblerait que le prochain Captur long reprenne en partie la casquette, mais les ventes en B2B ont des spécificités : un Captur agrandi pourra-t-il remplacer la Mégane ? Pas si sûr. Auprès des particuliers, évidemment, c’est une autre histoire.
Evidemment, Renault n’est pas le seul dans ce cas : que vont devenir les Volkswagen Golf ou encore Kia Ceed dans les prochaines années ? Ford, en tout cas, a déjà tranché en retirant la Focus.
En attendant, Renault peut compter sur l’Arkana, construit sur une plateforme de Clio mais aussi grand qu’un Austral. Pour autant, un Arkana peut-il suffire à long terme face à une Peugeot 308 toujours bien installée ?© Renault
Le Renault Captur long aura un gabarit de 4,40 m. Va-t-il endosser le rôle de la vraie Mégane ?© Didier RIC
L’actuelle Mégane électrique porte mal son nom. Elle est du gabarit d’un Captur, et aurait finalement dû s’appeler autrement.© Renault
Avec sa double offre électrique sur la 308, Peugeot a de quoi faire mal à Renault© Peugeot
