Une voiture vielle de 90 ans a rarement été aussi belle…
Une vieille dame est à l’honneur ! Le roadster spécial 500 K est une superstar au musée Mercedes-Benz mais qu’est-ce qui rend ce modèle si fascinant ? Bien sûr on pourrait commencer par la couleur, mais le constructeur lui-même déclare : “Il s’agit d’une sculpture automobile extraordinaire dont l’élégance rayonne sans effort des années 1930 à nos jours. La meilleure technologie de l’époque, un style très élégant et un équipement luxueux sont ici réunis.” Il y a certainement une part de vérité là-dedans…
La reine de son temps
Mais cela a naturellement réduit le cercle des acheteurs : seuls des noms bien connus de la culture, du spectacle, des affaires et de la politique ont pu acheté la 500 K. Les efforts considérables déployés pour construire ce roadster spécial sont encore étonnants aujourd’hui, à commencer par sa conception. La carrosserie avec les grandes ailes élégantes et incurvées ainsi que le capot d’un mètre de long ont été conçus par le styliste Friedrich Geiger. Aujourd’hui, on l’appellerait designer et après la guerre, il a notamment donné vie a la 300 SL Gullwing (voir ci-dessous) et la W 116.
Galerie: Mercedes-Benz 300 SL Gullwing AMG
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Déjà à l’époque, de nombreux clients avaient des souhaits individuels et particuliers, c’est pourquoi les véhicules ont été créés sous la direction d’Hermann Ahrens en tant que construction de véhicules spéciaux et uniques à l’usine de Sindelfingen, une adresse qui garantissait la meilleure construction de carrosserie de l’époque. Le badge “Sindelfinger Body” apposé sur le côté du roadster spécial est d’ailleurs considéré comme un signe de qualité.
Un gage de luxe
Le moteur à compresseur M 29 est légendaire sur la 500 K. Il délivre 100 ch et même 160 avec le compresseur allumé. Cependant, mieux vaut ne pas évoquer la consommation (cela ferait un sacré test) mais quiconque peut se permettre d’acheter une 500K ne pense pas à ce paramètre.
Le châssis de la 500 K, moderne selon les standards de l’époque et repris de la Mercedes-Benz 380 (W 22), prend en compte les performances du moteur. Avec un essieu avant à liaison trapézoïdale et un essieu arrière pendulaire, le design Daimler-Benz, protégé par des brevets, est non seulement progressiste, mais devient rapidement un savoir commun dans la construction automobile, qui est encore valable aujourd’hui et utilisé dans le monde entier. La conception de l’essieu arrière permet des vitesses élevées avec une excellente sécurité de conduite.
Cette voiture était déjà rare dans les années 30 et seules 342 exemplaires furent construits entre 1934 et 1936 dans toutes les variantes de carrosserie. Viennent ensuite les 540 K, dotées d’une cylindrée plus importante. Aujourd’hui, les deux versions de la série W 29 garantissent les meilleurs prix aux enchères. Parfois, la barre des 10 millions est même dépassée.
Le roadster spécial, en particulier, est si populaire que les ateliers de carrosserie ont commencé, dans les années 1950, à transformer des berlines ou des cabriolets en roadsters spéciaux dans l’espoir d’augmenter leur valeur. Bien entendu, seuls les véhicules originaux de Sindelfingen ont atteint les prix les plus élevés. Les experts de Mercedes-Benz Classic peuvent déterminer sans aucun doute leur authenticité.