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Moteurs défectueux: des centaines de clients portent plainte contre Renault pour "escroquerie"

Près de 2.000 propriétaires de voitures Renault, Dacia et Nissan déposeront plainte au pénal contre Renault Group et Nissan, ce lundi, devant le tribunal correctionnel de Nanterre.

Les logos de Renault et Nissan

Des centaines de clients de Renault vont assigner la marque en justice. Dans le cadre d’une action collective, ils déposent plainte au pénal devant le tribunal correctionnel de Nanterre ce lundi pour “tromperie aggravée et pratiques commerciales trompeuses”.

“Aujourd’hui, on est presque 2.000 personnes. Et comme les inscriptions continuent à courir, on peut être encore plus. Ce n’est plus simplement un face-à-face entre un géant et une personne isolée”, indique Maître Christophe Lèguevaques, qui représente les plaignants.

Les requérants accusent aussi Renault de “mise en danger d’autrui”. Selon eux, Renault a vendu plus de 120.000 véhicules avec un moteur vicié. Un moteur qui surconsomme de l’huile, qui s’use de manière prématurée et qui peut aller jusqu’à la casse.

Les victimes ont d’abord tenté de régler le conflit à l’amiable avec Renault, mais sans succès. Ils ont donc décidé d’aller au pénal. Me Christophe Lèguevaques espère que la lumière sera faite et que Renault sera considéré comme responsable de ces casses.

“L’objectif, c’est de faire reconnaître le comportement délictueux de Renault et de permettre aux victimes du ‘motorgate’ d’être indemnisé de façon complète et absolue. Le problème vient principalement du moteur qui est vicié. C’était connu de Renault depuis au moins 2015. Et depuis 2015, Renault refuse d’informer les consommateurs, nie l’évidence et se planque derrière des mensonges. Les consommateurs ont enfin compris que c’est en se réunissant qu’ils vont pouvoir peser et se faire entendre par la justice”, pointe-t-il.

93% des cas identifiés selon Renault

L’association de consommateurs UFC-Que Choisir avait déjà lancé l’alerte en 2019 sur ces moteurs. Une action collective avait été lancée à partir de janvier 2022. Depuis, “93% des cas clients identifiés, ayant rencontré une difficulté dans l’utilisation de leur véhicule, équipé d’un moteur 1.2 T produit entre octobre 2012 et juin 2016, ont bénéficié d’une prise en charge”, s’est défendu pour sa part un porte-parole de Renault.

Le groupe “n’a jamais cessé et continue d’examiner les demandes qui lui sont adressées. Les demandes de participation qui n’ont pu être accueillies ont toutes fait l’objet d’un examen attentif de leurs éléments constitutifs et une réponse a été apportée”, a-t-il ajouté, ce que contestent les plaignants. Selon le groupe Renault, le véhicule reste “sûr et conforme à la réglementation”.

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