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Non, une étude n’a pas prouvé que les voitures électriques polluent 1.850 fois plus que les véhicules à essence

Une étude publiée en 2022 est citée dans des articles et sur les réseaux sociaux pour affirmer que les voitures électriques polluent « 1.850 fois plus » que les véhicules à essence

non, une étude n’a pas prouvé que les voitures électriques polluent 1.850 fois plus que les véhicules à essence

Une étude publiée en 2022 est utilisée pour affirmer que les voitures électriques seraient plus polluantes que les véhicules à essence. Illustration

fake off – Une étude publiée en 2022 est citée dans des articles et sur les réseaux sociaux pour affirmer que les voitures électriques polluent « 1.850 fois plus » que les véhicules à essence

C’est une étude publiée en 2022, mais qui provoque de nombreuses réactions près de deux ans après sa parution. A en croire plusieurs articles et publications sur les réseaux sociaux, il aurait été prouvé que les voitures électriques polluent « 1.850 fois plus » que leurs homologues à essence.

Parmi les publications les plus partagées, on trouve un article nommé « Les voitures électriques polluent 1.850 fois plus que les véhicules à carburant, selon une étude », publié le 8 mars sur le site canadien conservateur et anti-avortement LifeSite.

L’article explique notamment que l’étude en question « a révélé qu’au cours d’un trajet de 1.000 miles, les véhicules électriques rejettent 1.850 fois plus de polluants dans l’environnement que les véhicules à essence, en raison du poids plus lourd qui ronge les pneus ».

Dans le même registre, un article du New York Post nommé « Les véhicules électriques émettent plus d’émissions toxiques et sont pires pour l’environnement que les voitures à essence, selon une étude », se basant sur la même étude, a également été partagé de nombreuses fois en ligne.

FAKE OFF

L’étude ne conclut pas que les voitures électriques « polluent 1.850 fois plus » que les véhicules à essence. Et pour cause, elle ne compare pas les émissions des deux types de véhicules. L’objet de cette étude est de comparer les émissions de particules liées à l’échappement aux émissions de particules liées à l’usure des pneus.

Une des conclusions est qu’en situation de conduite « normale », « ces dernières sont en réalité environ 1.850 fois supérieures aux premières ».

L’étude en question, dont les résultats ont été publiés en mai 2022 dans un article nommé « Gagner de la traction, perdre de la bande de roulement. La pollution due à l’usure des pneus est désormais 1.850 fois pire que les émissions d’échappement », a été réalisée par Emissions Analytics, une entreprise basée au Royaume-Uni spécialisée dans les tests d’émissions des véhicules. De fait, l’étude n’est pas une étude scientifique dans le sens où elle n’a pas été publiée dans une revue à comité de lecture.

Les particules fines ne sont pas les seules émissions

Si l’étude compare les particules fines émises par les pots d’échappement, réduites par « l’efficacité de filtration des derniers filtres à particules », à celles des pneus, qui augmentent avec la « masse et le couple » du véhicule, il n’en reste pas moins que les particules ne sont pas les seules émissions des pots des véhicules à essence. De fait, l’étude ne s’intéresse par exemple pas aux émissions de CO2.

C’est notamment ce qu’a développé le porte-parole d’Emissions Analytics, contacté par le média Lead Stories : « Il est faux de déduire que nous disons que rien d’autre ne sort du pot d’échappement. Il y a une grande quantité de CO2, et c’est pourquoi les véhicules électriques sont un très bon moyen de réduire le CO2 [mais] ils ont problème avec les émissions de particules des pneus. »

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