Le fondateur Damien Alfano, à droite, pose avec son associé Éric Tophin
L’appui aéro devrait atteindre 600 kilos, soit 50 de plus que le poids de la voiture…
550 kg
Cette petite berlinette biplace à moteur central arrière ne pèserait que 550 kg, grâce à un châssis entièrement en fibres de carbone dont les procédés de fabrication n’ont rien à voir avec ceux des monocoques des supercars habituelles. « On a une sorte de squelette tubulaire en carbone, avec une partie centrale fermée par des plaques de carbone-kevlar. Notre solution brevetée coûte beaucoup moins cher, pèse peu et arrive à des niveaux de rigidité très satisfaisants » explique Damien Alfano. Et le moteur ? « Un quatre cylindres d’un litre repris d’une moto à très hautes performances », précise le géniteur de Quarkus. « Nous avons gardé le bloc mais l’avons profondément retravaillé avec un carter sec, une admission maison, une carburation à l’éthanol, une suralimentation audacieuse et une hybridation. Le groupe motopropulseur ne pèse que 100 kg et le moteur pourra prendre 12 000 tr/mn dans sa configuration circuit. Le bloc thermique produira 250 ch et la partie électrique apportera 30 ou 40 ch supplémentaires. Nous utiliserons une petite batterie aux propriétés plus intéressantes que les gros accumulateurs lithium-ion du marché » détaille Damien Alfano.
Le petit moteur thermique prend plus de 10000 tr/mn. Il est associé à un moteur électrique
600 kg d’appuis
La Quarkus P2 servira de laboratoire roulant jusqu’en 2024 et sera construite à dix exemplaires livrés aux premiers clients surnommés « parrains ». Ces derniers participeront directement au développement de la voiture lors de sessions de roulage dédiées. Une fois la mise au point terminée, Quarkus construira la P3 dont le nom définitif n’est pas encore connu. Elle sera lancée en 2025 en 20 exemplaires de « First Edition » mais dès 2026, le constructeur prévoit d’augmenter la cadence de production. Les précommandes sont déjà ouvertes et le tarif se situe aux environs de 200 000 €. « On veut absolument éviter d’avoir une voiture compliquée et bourrée d’électronique. Elle n’aura aucun malus et si la réglementation évolue d’ici là en récompensant les voitures les plus légères, nous aurons peut-être même droit à un bonus ! » s’amuse le patron.
Un changement de volant donnera accès aux paramètres circuit.
Slicks ou semi-slicks
La Quarkus est entre de bonnes mains, quand voit le sérieux de l’exécution et de l’équipe derrière ce projet. La P2 aperçue au Castellet chaussait des semi-slicks Toyo, seule monte disponible en 16 pouces. Mais elle pourra s’équiper de vrais slicks sur circuit et il n’est pas exclu qu’elle puisse chausser des pneus homologués route différents d’ici l’arrivée du modèle définitif. Alors, avez-vous sous les yeux la future reine française des trackdays ? C’est tout ce que l’on souhaite à l’équipe Quarkus, qui nous donne rendez-vous en 2025 pour chronométrer la P3 sur notre piste de référence à Magny-Cours. Elle devra y battre la McLaren Senna, tout simplement.
Fiche technique
Quarkus P2
- Moteur : 4 en ligne, central arrièr, 1 litre + 1 électrique
- Puissance : environ 300 ch
- Transmission : propulsion, boîte séquentielle
- Poids : 550 kg
- Prix : environ 200 000 €