Renault

Renault Alliance : « Nine Inch Wheels »

Une très rare Renault Alliance Convertible a été mise en vente sur le Vieux-Continent, en Allemagne. Cette Renault 9 américanisée se distingue par sa présentation spécifique au marché américain et son (très) faible nombre d’exemplaires diffusés.

Durant les années 80, les constructeurs européens rencontraient un grand succès sur le Vieux-Continent. A tel point qu’ils commençaient à exporter leurs productions : la Chine pour Citroën ou Volkswagen, l’Amérique pour Renault. La conquête du pays de l’Oncle Sam fut considérée comme le boss de fin, pour les constructeurs français.

Renault s’y est aventuré en premier grâce à son partenariat avec AMC. Une gamme de quatre modèles était alors disponible. Les Renault 5, 25, 11 et  9 se retrouvent toutes adaptées pour le marché nord-américain. Elles deviennent dans l’ordre la Renault 5 « Le Car », la Renault Medallion, la Renault Encore, et la Renault Alliance.

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Renault 9 aux gros boucliers

Commercialisée entre 1982 et 1987, l’Alliance était disponible en 2 et 4 portes. Une élégante version Convertible fait son apparition en 1984. Elle était reconnaissable à ses boucliers avant et arrière rallongés et ses veilleuses latérales intégrées. La calandre arbore les quatre feux de la Renault 11 européenne. Les vitres latérales et le jonc de pare-brise reçoivent quelques touches de chrome. La décapotable repose sur des jantes de 14 pouces, empruntées à la Turbo européenne. A l’arrière, un troisième feu de stop fait son apparition au sommet de la malle arrière.

Cette Renault Alliance Convertible de 1985 est dans un état exceptionnel. La teinte blanche se marie avec de nombreux liserés rouges qui courent sur toute la carrosserie. Elle reçoit en supplément un porte-bagages en aluminium, un filet anti-remous. Sa restauration complète a duré deux ans. Elle a notamment fait l’objet d’un gros travail sur les trains roulants : nouveaux amortisseurs, essieux réajustés, tringlerie d’embrayage, longerons, etc. Le moteur F2N 1.7 de 78 ch est dans un état clinique.

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Baigner dans le rouge

Renault avait mis le paquet pour relever la présentation intérieure de sa compacte. Le dessin de la planche de bord est spécifique à l’Alliance. Les sièges et la banquette arrière sont en velours rouge, tandis que les panneaux de portes sont en cuir de la même teinte. L’Alliance reçoit une meilleure isolation phonique et thermique pour ses occupants. Le niveau d’équipement était relevé, avec la présence de la climatisation et de la boîte automatique, en option. Le couvre-capote est en skaï et protège une capote souple et électrique. Tous les équipements de cet exemplaire, toutes options, sont en parfait état de marche.

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Un bide commercial aujourd’hui désirable

Tout était réuni pour une belle « success story » pour la franco-américaine. Elle a d’ailleurs été plutôt bien accueillie par la presse de l’époque, qui classait l’Alliance parmi le Top 10 des meilleures automobiles de l’année en 1983.

Or, les propriétaires ont vite déchanté, la faute à une fiabilité mécanique catastrophique. Moteur, boîte, trains roulants … les éléments mécaniques supportaient très mal les affres du temps. Cette mauvaise publicité s’est répercutée sur AMC. La compagnie américaine a été sauvée in extremis par Chrysler en 1988.

Produite à seulement 10.621 unités, les rares exemplaires bien conservés s’échangent contre une petite fortune. A l’image de cette Alliance Convertible vendue en Allemagne sur un site de ventes aux enchères. Son prix ne cesse d’augmenter : plus de 27.000 euros, et l’enchère n’est pas finie !

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