Lancé en 2010, le grand fourgon Renault Master sera intégralement renouvelé au printemps 2024. Ce quatrième opus (code XDD) peaufine sa mise au point en Espagne. Il devrait aussi croiser ses rivaux (Citroën Jumper, Peugeot Boxer, Fiat Ducato…), qui seront restylés au printemps prochain.
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Connue sous le nom de code XDD, la quatrième génération du grand utilitaire Renault Master a été photographiée en pleine phase de tests en Espagne.
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Dans la famille des camionnettes Renault, le Master n’est pas seulement le modèle le plus imposant. Il fait aussi office de doyen. Sa troisième génération est née en 2010, il y a plus de treize ans. Malgré les carrières traditionnellement longues des utilitaires, voilà un âge qui commence à devenir canonique. Mais la quatrième mouture (nom de code XDD) devrait être dévoilée vers la fin de l’année, probablement au Salon Solutrans à Lyon, avant de faire son arrivée en concessions au printemps 2024. On la retrouvera ensuite chez Nissan sous le nom d’Interstar, et le constructeur japonais la proposera aussi de l’autre côté de l’Atlantique sur le marché américain. En attendant, c’est du côté de l’Espagne qu’elle a été photographiée, sous la forme d’un prototype camouflé. Après avoir procédé à des tests hivernaux en Europe du Nord, Renault doit en effet maintenant s’assurer que sa future « bête de somme » puisse aussi parfaitement résister à des chaleurs élevées. Il devrait croiser ses concurrents du groupe Stellantis (Citroën Jumper, Opel Movano, Peugeot Boxer et Fiat Ducato), qui seront restylés et mis à jour au printemps 2024.
Du neuf surtout dans l’habitacle
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Cette version fourgon garde une silhouette très proche de celle de la précédente génération, même si on note une évolution subtile des panneaux latéraux et des vitrages.
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Toujours imposants, les rétroviseurs extérieurs se contentent désormais d'une simple branche de fixation.
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Malgré son déguisement, ce futur Renault Master laisse déjà une bonne partie de sa carrosserie à découvert. Comme de coutume dans le segment, inutile de tabler sur une révolution esthétique. Dans cette version fourgon, la silhouette reste aussi conventionnelle que cubique afin de maximiser le volume de chargement. On note toutefois que les grands rétroviseurs abandonnent leur double branche de fixation actuelle, alors que la forme des vitrages et des panneaux latéraux évolue de manière assez subtile. Toujours disposés à la verticale, les feux arrière semblent quant à eux s’affiner. Mais c’est surtout à l’avant que les changements seront importants… même si Renault a pris soin de bien les cacher pour l’instant. Il faudra donc attendre encore un peu pour découvrir totalement les nouveaux phares, la calandre inédite ornée d’un losange modernisé ou le bouclier redessiné.
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L'actuel Renault Master a été lancé en 2010, mais le Losange lui a offert un important restylage en 2019.
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Même si elle a été totalement modernisée en 2019, la planche de bord du modèle actuel commence à accuser le poids des ans.
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L’habitacle est également largement caché pour le moment. Selon nos informations, ce nouveau Master devrait ici trancher avec son prédécesseur en adoptant une planche de bord plutôt high-tech. Il ne serait ainsi pas étonnant de retrouver le récent système multimédia Google des Austral, Espace et Rafale. Sans oublier de nombreuses aides à la conduite : système de maintien dans la file, détection d’obstacles en marche arrière, freinage d’urgence automatique ou alerte de perte d’attention du conducteur… Tous ces équipements sont désormais indispensables pour répondre à la norme européenne GSR 2, qui s’appliquera à tous les véhicules vendus neufs à partir de l’été 2024, sans épargner les utilitaires légers. Ce nouveau Master gardera cependant une architecture électronique conventionnelle. C’est avec le projet FlexEvan, prévu pour 2026 que Renault lancera une nouvelle plate-forme conçue autour du logiciel (Software-defined-vehicle en anglais) en espérant bouleverser le marché. Le remplaçant du Trafic devrait être le premier à employer cette base ultra-connectée, avant le successeur du Kangoo à l’horizon 2030.
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Comme auparavant, le châssis sera proposé en plusieurs longueurs et compatible avec différentes carrosseries.
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Du diesel, de l’électrique et de l’hydrogène
La modernité viendra aussi se glisser sous le capot de ce Master quatrième du nom. Alors qu’elle avait débarqué tardivement sur l’actuelle génération, la version E-Tech électrique sera cette fois prévue dès la conception. Même topo pour les variantes à pile à combustible, qui bénéficieront d’une vraie intégration dans le cadre d’Hyvia, la coentreprise créée par Renault avec le spécialiste américain Plug Power. Encore marginales, ces deux alternatives « vertes » devraient ainsi améliorer leurs prestations et devenir plus pertinentes. Mais un quatre-cylindres 2.0 diesel restera malgré tout proposé en parallèle. Bien plus facilement disponible que l’hydrogène tout en permettant de parcourir des distances nettement plus longues que l’électrique à batteries, ce carburant demeure indispensable pour de nombreux professionnels. D’autant que ce type de motorisation éprouvé s’accompagne de prix de vente moins élevés.
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Alors qu'elles n'ont été lancées qu'en 2022 sur le modèle actuel, les versions à hydrogène seront cette fois prévues dès la conception.
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Apparue en 2018, puis dotée d'une nouvelle batterie en 2022, la version électrique à batterie garde de nombreux défauts aujourd'hui.
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Photos : Motor.es
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