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Selon une ONG, un quart des VE vendus en Europe cette année seront fabriqués en Chine

Cela inclut la Tesla Model 3.

selon une ong, un quart des ve vendus en europe cette année seront fabriqués en chine

En Europe, les véhicules électriques fabriqués en Chine sont monnaie courante, même si cela ne semble pas être le cas à première vue. L’année dernière, sur les quelques 300 000 VE vendus dans l’Union européenne, 19,5% étaient fabriqués en Chine. De plus, ce chiffre ne fera qu’augmenter, selon un document publié par Transport and Environment, une ONG qui se présente comme “le principal groupe de campagne européen pour les transports propres”.

Le document prévoit que les VE fabriqués en Chine représenteront 25% de la part de marché des VE dans l’Union Européenne cette année, si la trajectoire de l’année dernière se poursuit. Cela inclut les modèles de Tesla et de Dacia (qui appartient à Renault), mais aussi ceux d’entreprises chinoises comme BYD.

Des chiffres qui ne cessent d’augmenter

L’année dernière, le plus grand importateur de VE fabriqués en Chine dans l’UE était Tesla (28%), suivi de Dacia (20%). Toutefois, le rythme auquel les constructeurs automobiles chinois augmentent leurs exportations vers l’UE a rapidement augmenté, passant de 0,4% du marché des VE en 2019 à 7,9% en 2023, selon T&E.

Ce chiffre est une nouvelle fois sur le point d’augmenter, l’ONG prédisant que les marques locales telles que BYD, MG (qui était autrefois britannique), NIO et d’autres pourraient atteindre 20% du marché des VE d’ici 2027, ce qui représenterait une augmentation massive par rapport à 2019.

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En général, les VE fabriqués en Chine sont légèrement moins chers que leurs concurrents fabriqués en Europe, ce qui est une bonne chose pour les clients. Toutefois, l’achat d’un grand nombre de voitures fabriquées à l’étranger signifie que l’argent quittera l’Europe et financera la poursuite du développement des VE en Chine. À long terme, cette stratégie est vouée à l’échec, car elle nuit à l’innovation et oblige les travailleurs de l’industrie des VE à travailler pour moins d’argent, à trouver un autre emploi, voire à se délocaliser.

Quelles sont les solutions ?

Cela dit, T&E propose quelques solutions à ces problèmes, la plus importante étant l’augmentation des droits d’importation. Actuellement, l’UE applique un droit d’importation de 10% sur les VE fabriqués en Chine, mais l’ONG estime que porter ce chiffre à 25% n’aurait que des effets positifs à long terme. Une option similaire, mais plus stricte, est en cours de discussion aux États-Unis.

L’augmentation des droits de douane rendrait les VE chinois de taille moyenne plus chers que leurs concurrents fabriqués dans l’UE, tandis que les SUV compacts et les voitures plus grandes resteraient légèrement moins chers, selon T&E. Les augmentations de prix résultant de la hausse des tarifs généreraient entre 3 et 6 milliards d’euros de revenus supplémentaires pour le budget de l’UE, qui devraient être réinvestis dans le développement des chaînes d’approvisionnement locales en technologies propres, selon l’ONG.

Les droits d’importation sur les cellules de batteries devraient également être augmentés, étant donné qu’ils ne sont actuellement que de 1,3% dans l’UE, soit le taux le plus bas comparé à la Chine (qui facture 10% pour les cellules fabriquées dans l’UE) et aux États-Unis (10,9% pour les cellules fabriquées en Chine).

La berline électrique BYD Seal est une concurrente directe de la Tesla Model 3. Toutes deux sont importées de Chine en Europe.

Certains grands acteurs chinois, comme BYD et CATL, ont déjà pris de l’avance et prévoient de construire des usines dans l’UE, ce qui permettrait de contourner l’augmentation des droits de douane tout en offrant des opportunités d’emploi aux travailleurs locaux, et d’autres entreprises pourraient suivre si l’Union décide d’augmenter les droits d’importation.

L’ONG mentionne dans son document que même avec des droits de douane plus élevés, les gouvernements ne devraient pas chercher à protéger les constructeurs automobiles historiques d’une concurrence significative, mais plutôt à localiser les chaînes d’approvisionnement des VE en Europe et à accélérer la poussée des VE en créant un cadre réglementaire solide, l’objectif final étant une offre plus large et plus abordable de VE fabriqués dans l’UE.

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