Le concept
En plus de l’aspect sécuritaire, un des fonds de commerce de Volvo tient aussi dans ses carrosseries break. De ce strict point de vue, il n’est pas étonnant que la V60 soit renouvelée dans le sillage de la berline S60 (le break n’arrivera toutefois qu’en fin d’année). On s’en doute, visuellement, le modèle est fortement inspiré de la grande S90, y compris pour la partie arrière qui, avouons-le demande un certain temps d’accoutumance. Par rapport à sa devancière, la nouvelle V60 a considérablement pris ses aises + 12,6 cm en longueur à 4,63 m, une taille qui la place entre le trio germanique A4/Série 3, Classe C et des concurrentes plus traditionnelles mais réputés très habitables comme la Mazda 6 Wagon, la Ford Mondeo Clipper ou la Volkswagen Passat Variant.
Avec cet encombrement, la nouvelle V60 est seulement 5 cm plus courte que la V70, ce qui fait que la V60 pourrait aussi séduire les propriétaires qui trouvent la V90 trop longue. L’empattement a, lui, progressé de 9,7 cm (à 2,87 m) ce qui le rend plus généreux de 5,7 centimètres que celui de la V70. Cela nous laisse avec un espace intérieur franchement très généreux ce qui est toujours intéressant lorsqu’on s’intéresse à un break intérieur. Et c’est pareil du côté du coffre puisque la V60 offre 529 l, une valeur pas très éloignée de celle de la V70 (575 l). Mieux : l’espace de chargement de l’actuelle V60 est 99 l plus généreux que celui de l’ancien modèle et de 123 l lorsqu’on rabat la banquette malgré une ligne de toit plus basse de 6,4 m. Chapeau !
Ce qui change ?
Les amateurs de moteurs essence pourront trouver satisfaction avec le T6 de 310 ch dans un premier temps (unique moteur disponible) en attendant le T5 (traction) de 250 ch.
Rien n’a été communiqué sur la suite des opérations, mais il serait surprenant que le T4 de 190 ch n’apparaisse pas au programme tout comme une version d’entrée de gamme plus modeste encore. Par ailleurs, deux hybrides rechargeables seront à l’affiche soit le T8 des S et V90 mais aussi des XC60 et 90, et, c’est nouveau, le T6 « Twin Engine » (253 ch + plus 87 h « électriques » disponible à partir de mai 2019. Notons que les batteries prennent place cette fois dans le tunnel central afin de ne pas perde en habitabilité ou en volume de coffre. Bien vu, même si on se retrouve forcément avec un tunnel central nettement plus encombrant.
Comment ça roule ?
Par contre, on reste moins convaincu par le fonctionnement de la boîte automatique et notamment par la fonction de kick-down (demande de puissance avec fort enfoncement de la pédale des gaz) où la gestion prend en effet un temps fou pour réagir. Une seule action est donc à privilégier : l’anticipation, surtout avec la version Diesel la moins puissante – quoi que ses performances sont bonne sur le papier avec un 7,9 s pour le 0-100 km/h. En mode manuel, la boîte répond en revanche avec promptitude, voire instantanéité. Dans ce cadre, il était donc encore plus incompréhensible que nos voitures d’essai soient dépourvues de palettes au volant.
Prix/équipement
Notre verdict
La dernière V60 (construit en Suède, mais aussi à Gand aux côtés du XC40) profite du nouvel élan de Volvo initié par l’ère (et les crédits) Geely. Bien sous tous rapports, inspirant la confiance, confortable mais aussi dynamique, elle a tout ce qu’il faut pour tenir tête aux produits d’Ingolstadt, de Munich ou de Stuttgart.
- Design soigné
- Habitabilité intéressante
- Dynamique sur la route
- Réponse de la boîte automatique (kickdown)
- Tunnel central AR encombrant
- Pas (encore) de version d’accès