Motorsport : comment a débuté votre passion pour l’automobile ?
Erick Pallas : C’est venu sur le tard et je n’ai passé mon permis qu’à l’âge de 37 ans, parce que j’ai beaucoup voyagé. J’ai vécu 10 ans aux USA en me déplaçant qu’en train, avion ou taxi. J’ai eu la chance de débuter avec une CLK 230 Kompressor et une amie m’a offert des stages de pilotage. J’ai attrapé le virus comme ça ! Puis j’ai eu un CLK 500 et un CLK 63 AMG. Je me suis attaqué à des monuments comme le Nürburgring, puis Le Mans. Je suivais des amis qui pratiquaient le drift en compétition.
M. : quel a été le déclic pour aller en piste ?
E.P. : Dès que j’ai passé mon permis en 2006, j’ai tout de suite adoré conduire. De fil en aiguille, j’ai été encouragé par des amis pour essayer la piste. Ça m’a tout de suite plu. Ces amis m’ont guidé et conseillé pour sauter le pas. Marc Peraldi m’a beaucoup coaché. Ma première sortie remonte à 2008, au Nürburgring en CLK 63 AMG que je venais d’acheter. Après, j’ai craqué pour une C 63 AMG Black Series avant cette AMG GT R Pro. Je suis resté fidèle à Mercedes. Seul, je n’aurais jamais fait la démarche d’aller sur circuit. Dans ma tête, c’était inaccessible. Il fallait débuter par le karting et s’y connaître beaucoup en mécanique.
E.P. : Je n’avais pas conscience de la difficulté et je me suis laissé convaincre par mes amis. Je n’ai pas eu peur, parce que je l’ai abordée prudemment. Comme j’ai passé mon permis tardivement, je ne me suis pas pris pour Fangio. J’étais conscient du danger, moins foufou. J’ai pris le temps d’apprécier, de jauger, en me faisant coacher aussi par Pierre de Thoisy. Mes instructeurs m’ont transmis deux choses essentielles : la sécurité et le plaisir avant tout. Je ne cours pas après le chrono. Au premier virage, j’ai abîmé une jante sur les gros vibreurs… Ça remet les idées en place. J’ai réalisé une quinzaine de tours. J’ai pris de l’assurance, en toute humilité. Mais je n’ai jamais été effrayé. Après, j’ai enchaîné avec Le Mans, Magny-Cours, Dijon, Le Castellet…
M. Comment vous êtes-vous orienté vers cette AMG ?
Elle est juste un peu lourde par rapport aux Porsche 911 GT3, mais je n’ai pas de souci de freins qui sont en carbone/céramique. Je me régale avec les Cup 2 et je n’ai jamais eu de pépin en près de 20 000 km de piste. Je suis très soigneux sur l’entretien.
M. : Et s’il fallait changer cette AMG ?
E.P. : Mon rêve reste d’avoir une AMG GT Black Series. Je ne suis pas Porsche, mais je suis aussi attiré
par les 911 GT3 RS et GT2 RS. J’aime beaucoup, mais je pense que je resterai fidèle à AMG. J’ai eu la chance d’aller à Affalterbach et de connaître le pilote Maro Engel qui est devenu un ami. Donc j’ai envie de rester dans cette famille.