- Une course à la décarbonation
- Des tarifs moins abordables
- L’industrie automobile en détresse
- Les hybrides en plein essor
- Des doutes sur la consommation
- Craintes de pénurie
- Différents types de voitures étudiés
- Des émissions élevées pour les voitures à essence et diesel
- Un écart prévisible
- Une consommation bien plus élevée qu’anticipé
- Et une pollution plus importante
- Un potentiel inexploité
- Des appareils pour mesurer la consommation de carburant
- Les données transmises à la Commission
- Des chiffres en deçà des attentes
- Un nouveau protocole d’homologation
Une course à la décarbonation
L’industrie automobile se démène actuellement pour mettre sur le marché des véhicules plus durables. Les voitures électriques sont l’horizon du secteur, mais les prix élevés des composants et la concurrence agressive de la Chine, qui les vend à des prix beaucoup plus bas, ralentissent la transition.
Des tarifs moins abordables
Selon une étude récente de la Fédération européenne pour le transport et l’environnement, seules 17 % des voitures électriques vendues en Europe sont des véhicules compacts du segment B, c’est-à-dire plus abordables, contre 37 % des modèles thermiques.
L’industrie automobile en détresse
Selon cette organisation, les constructeurs freinent l’adoption des véhicules électriques par le grand public en donnant la priorité aux modèles électriques plus grands et plus chers. En effet, entre 2018 et 2023, seuls 40 modèles tout électriques ont été lancés dans les segments compacts (A et B), contre 66 modèles de grande taille et de luxe (D et E).
Les hybrides en plein essor
Des doutes sur la consommation
D’ailleurs, plusieurs constructeurs, comme Volvo et Ford, ont décidé d’opter pour l’hybride plutôt que pour l’électrique, avec des ventes qui repartent à la hausse. Mais ces modèles consomment-ils vraiment si peu ?
Craintes de pénurie
Une étude récente de la Commission européenne, basée sur une enquête portant sur 617 194 véhicules, a montré que les hybrides polluent et consomment davantage que ce que promettent les constructeurs.
Différents types de voitures étudiés
Parmi les voitures analysées, 44,5 % étaient des modèles à essence, 35,5 % des diesels et 20 % des hybrides. Ces dernières étaient composées à 80 % d’essence et à 20 % de diesel.
Des émissions élevées pour les voitures à essence et diesel
Un écart prévisible
Cet écart était prévisible, car différents facteurs, tels que l’état des routes, l’utilisation de la climatisation et le comportement du conducteur, entrent en jeu. Mais la surprise est venue des voitures électriques hybrides rechargeables.
Une consommation bien plus élevée qu’anticipé
Comme l’explique le portail hispanophone Motorpasión, si les données d’homologation étaient respectées, la consommation moyenne de ces véhicules serait de 1,69 litre/100 km. Or, leur consommation moyenne réelle est de 5,94 l/100 km, soit 252 % de plus que celle déclarée par les constructeurs.
Et une pollution plus importante
En outre, leurs émissions sont 3,5 fois plus élevées que les valeurs indiquées dans leur homologation. Selon le rapport de la Commission, elles ne représentent que 23 % de réduction des émissions réelles de CO2 par rapport aux voitures traditionnelles.
Un potentiel inexploité
Des appareils pour mesurer la consommation de carburant
Depuis janvier 2021, toutes les nouvelles voitures et petites camionnettes fonctionnant au carburant en Europe doivent être équipées d’appareils qui surveillent et enregistrent la consommation de carburant à bord. Ces appareils mesurent également la distance parcourue.
Les données transmises à la Commission
Ces données doivent être transmises à la Commission, soit directement de la voiture connectée au réseau, soit lors des contrôles du véhicule chez le concessionnaire ou dans des centres agréés.
Des chiffres en deçà des attentes
En 2022, l’institution a reçu des données pour 10,6 % des voitures particulières et 1 % des camionnettes immatriculées pour la première fois dans l’UE en 2021. Des chiffres encore très en deçà des attentes, mais qui ont permis de réaliser l’étude.
Un nouveau protocole d’homologation
Au vu de ces résultats, la Commission européenne a annoncé qu’elle modifierait le protocole d’homologation des voitures hybrides à partir de 2025 pour réduire la part de la distance parcourue en mode électrique. Ainsi, les données de consommation et d’émissions devraient être plus conformes à la réalité.
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