Dans le monde dynamique de l’automobile, les promesses d’innovation technologique sont souvent accueillies avec enthousiasme. En 2018, Fiat Chrysler Automobiles (FCA) avait suscité de grandes attentes en annonçant que les futurs modèles d’Alfa Romeo et de Maserati seraient lancés avec la technologie hybride rechargeable (PHEV). Cette annonce incluait le modèle tant attendu Alfieri, prévu pour 2020. À l’époque, le projet semblait en parfaite adéquation avec les tendances écologiques et les exigences environnementales croissantes.
Cependant, en 2023, le paysage est bien différent. À part l’Alfa Romeo Tonale, aucune autre voiture des marques Alfa Romeo et Maserati n’a adopté la technologie PHEV. Cette absence est d’autant plus surprenante que, nous savons de source sure que le développement du Stelvio en version PHEV était en cours en 2018 et 2019. Cette lacune technologique n’est pas sans conséquences : les modèles actuels de ces marques subissent de plein fouet les impacts des malus écologiques, un handicap que la technologie PHEV aurait pu atténuer.
La question se pose donc : pourquoi cette technologie, qui semble être une évidence dans le contexte actuel, n’a-t-elle jamais été pleinement intégrée chez Alfa Romeo et Maserati ? Plusieurs hypothèses peuvent être envisagées. Premièrement, la pandémie de COVID-19 en 2020 a entraîné un gel massif des investissements dans de nombreux secteurs, y compris l’automobile. Cette crise sanitaire mondiale a pu jouer un rôle dans le ralentissement ou l’arrêt des développements PHEV.
Pendant ce temps, on constate que d’autres constructeurs de voitures de sport, tels que Ferrari avec sa SF90 et sa 296, et plus récemment Lamborghini avec sa Revuelto V12 PHEV et la future Huracan V8 PHEV, ont prouvé que la technologie PHEV est non seulement compatible mais également avantageuse pour les voitures de sport. Ces modèles devraient soulever de questions au sein d’Alfa Romeo et Maserati.
Mais tout ceci est le passé. Aujourd’hui, seul le Tonale est disponible en PHEV, et les deux marques font le paris risqué d’être à cheval entre deux technologies : des moteurs thermiques qui, chaque année, auront toujours plus de taxes dans tous les pays, et les moteurs 100 % électrique qui ont encore tout à prouver…
