Cette annonce date de l’année dernière, mais mérite d’être soulignée pour tenter de comprendre où se dirige Maserati. La marque envisage une stratégie qui pourrait le mener à une séparation (spin-off) de sa maison mère, Stellantis. Cependant, cette démarche n’est envisageable que sous une condition spécifique : l’amélioration significative de sa rentabilité.
Davide Grasso, le PDG de Maserati, a souligné, il y a environ 1 an, que la société visait initialement une marge de 15 % dans les douze prochains mois. Il précise que Maserati ne considérera une séparation de Stellantis que si elle parvient à porter cette marge à 20 %, un objectif que l’entreprise prévoit d’atteindre entre 2029 et 2030. Cette démarche stratégique pourrait donc, à terme, acter un spin-off de Stellantis.
Ajoutons à cela que, lors d’un point presse récent, Grasso a expliqué que Maserati n’entrerait jamais dans une guerre des prix avec ses rivaux, affirmant qu’une telle stratégie serait « complètement déséquilibrée » pour la marque. « La tarification est un élément très critique en général, mais particulièrement pour une marque de luxe. C’est pourquoi il est important que nous ne soyons pas guidés par les volumes », a-t-il ajouté. Cette approche met l’accent sur la qualité et l’exclusivité plutôt que sur la quantité, alignant Maserati sur les pratiques de marques de luxe qui privilégient la valeur ajoutée à la production de masse.
Il est intéressant de rappeler que l’ancienne maison mère de Maserati, FCA, avait précédemment organisé un spin-off réussi pour Ferrari en 2016, qui a fait son entrée en bourse en 2017 avec une marge de 25 %. Ce précédent réussi pourrait servir de modèle pour Maserati, bien que la route soit encore longue.
À suivre.